L'état mobilisé pour la préservation conjointe des loups et de l'élevage - Le Point Vétérinaire.fr

L'état mobilisé pour la préservation conjointe des loups et de l'élevage

Clothilde Barde | 03.06.2019 à 11:01:18 |
loup
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A l’occasion de la réunion du Groupe National Loup (GNL) qui s’est tenue le 28 mai dernier, le Préfet coordonnateur pour le loup en France a présenté les nouvelles mesures mises en œuvre pour la préservation conjointe du loup et des activités d’élevage (Plan national d'actions 2018-2023 sur le loup et les activités d'élevage (PNA 2018-2023)) sur le territoire français.

Concilier les activités d’élevage et la préservation de l’espèce lupine, c’est une des missions dans laquelle l’état s’est engagé avec le PNA 2018-2023 présenté le 28 mai dernier lors d’une réunion du Groupe National Loup (GNL).
Une population lupine en forte croissance
En effet, depuis 1992, les zones de présence permanente de loups se sont multipliées en France et il en est de même pour le nombre d’individus sur le territoire (ONCFS réseau Loup-Lynx ). Ainsi, en 2019, comme l’a indiqué le communiqué du ministère de l’agriculture et de l’alimentation, la population lupine française a connu une « progression importante, plus forte qu’attendue, qui devrait dépasser les 500 individus», ce qui témoigne de "l’efficacité de la politique de préservation de l’espèce en faveur de la biodiversité". C’est pourquoi, avec le PNA lancé en 2018, le Gouvernement poursuit l’objectif d’assurer la viabilité de cette espèce protégée en se fixant d’atteindre le cap des 500 loups présents sur le territoire français à horizon 2023, seuil de viabilité démographique de l'espèce d'après les analyses scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en attente de confirmation, pour ancrer la conservation de cette espèce, tout en assurant la protection des troupeaux et des éleveurs.
De nouvelles mesures de lutte contre la prédation
La réunion du Groupe National Loup (GNL) a été ainsi l’occasion pour Monsieur Pascal Mailhos, Préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et Préfet coordonnateur pour le loup, de présenter des mesures nouvelles de ce Plan et de lancer une concertation avec les parties prenantes pour « bien protéger les activités agricoles, notamment pastorales, sources de développement économique mais aussi de nombreux services écosystémiques ». En effet, selon le gouvernement, il est important de « préparer les ajustements nécessaires pour diminuer la prédation dans un contexte annoncé de forte croissance démographique car le nombre d’animaux d’élevage prédatés par le loup reste très élevé, se situant aux alentours de 12 000 cas». Plusieurs mesures ont alors été présentées: renforcement des mesures de protection des élevages, simplification et unification des formalités de gestion administratives pour les demandes de financement de mesures de protections et d’autorisation de tir de défense, augmentation du plafond maximum de loups pouvant être prélevés sur la base des avis scientifiques du Museum national d’histoire naturel et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et du conseil scientifique Loup, accès à l'aide financière relative à l'acquisition des chiens de protection et revalorisation des montants d'indemnisation pour les animaux d'élevage attaqués par le loup.
Une mobilisation sur tous les fronts
En parallèle, les résultats des travaux du conseil scientifique sur le loup, mis en place au début de l'année 2019 par le Gouvernement pour suivre l’évolution de l’espèce, ont été présentés. Cette instance sera chargée d’émettre des recommandations pour orienter les programmes de recherche et d’expérimentation afin d'améliorer à la fois la connaissance du loup et l’efficacité des mesures de protection. Comme l’a conclu François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, « le niveau de croissance de la population de loups est une bonne nouvelle pour la conservation de cette espèce protégée (…) les éleveurs et leurs troupeaux ne doivent néanmoins pas être les victimes collatérales ce retour. C’est tout le sens de ces nouvelles mesures qui signe le retour du loup en France ».

Clothilde Barde
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