L’ENVT et l’ENVA sont listés dans le classement de Shangai - Le Point Vétérinaire.fr

L’ENVT et l’ENVA sont listées dans le classement de Shangai

Tanit Halfon | 08.07.2020 à 16:28:09 |
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© iStock-temmuzcan

Comme l’an dernier, les écoles nationales vétérinaires d’Alfort et de Toulouse figurent au classement de Shangai. L’ENVT est à la première place des établissements français d’enseignement supérieur.

Comme tous les ans depuis 2003, le classement académique international des universités (Academic Ranking Of World Universities ou ARWU) de Shangai établit, suivant certains critères, une liste des « meilleures universités du monde ». 

Pour l’année 2020, la France figure au classement de la rubrique des sciences vétérinaires, et parmi les établissements d’enseignement supérieur, on retrouve deux écoles vétérinaires, l’école nationale vétérinaire d’Alfort, et celle de Toulouse sous le nom de l’Institut national polytechnique de Toulouse. Toulouse se hisse à la 74ième position, quand Alfort se classe entre la 101 et 150ième place. Les deux écoles étaient déjà présentes l’an dernier, respectivement à la 62ème et la 74ième place.
Présente l’an dernier dans la tranche 76-100ième place, Oniris sort du classement pour 2020.
Pour cette année, la première place du podium revient à l’Université de Gand (Belgique), suivie de l’Université d’Edinbourg (Ecosse) et de l’Université de Copenhague (Danemark).

Pour rappel, le classement a été créé en 2003 à l’Institut de l’enseignement supérieur de l’Université Jiao Tong de Shangaï. Il concerne plus de 1800 université dans seules les 500 premières sont publiées. Initialement, ce classement avait été élaboré afin de comparer le niveau des universités chinoises par rapport à celles d’autres pays, la Chine souhaitant développer l’enseignement supérieur et la recherche. En identifiant les « meilleures universités du monde », l’idée était d’appréhender l’écart à rattraper.
Pour ce faire, six critères de classement ont été définis :
- qualité de l’enseignement : il s’agit du nombre d'anciens étudiants (licence, master ou doctorat) ayant reçu le prix Nobel (sauf paix et littérature) ou une médaille Fields. Ce critère pèse pour 10% de la note ;
- qualité du corps académique : il s’agit du nombre de membres du corps académique ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields, associé au nombre de chercheurs les plus cités dans l’une des 21 disciplines listées par les bases de données Thomson Scientific. Chacun de ces critères pèse pour 20% de la note ;
- production scientifique : il s’agit du nombre de publications parues dans les revues scientifiques Nature et Science au cours des cinq dernières années, associé au nombre d’articles répertoriés dans les bases de données Thomson Scientific (dans le Science Citation Index-Expanded – SCIE - et le Social Science Citation Index – SSCI -), seuls les « Article » et les « Proceeding Paper » étant retenus. Chacun de ces critères pèse pour 20% de la note ;
- performance moyenne de professeurs : il s’agit du score total des cinq premiers indicateurs divisé par la taille (en équivalent temps plein) du corps académique. Ce critère pèse pour 10% de la note finale.

Si ce classement est aujourd’hui largement relayé, il est aussi critiqué. Pour exemple, interrogée par le journal Le Monde en décembre 2018, Séverine Arsène,  chercheuse associée au Centre d’études français sur la Chine contemporaine (CEFC), avait dénoncé « la course à la publication » qu’avaient provoqué les critères de sélection utilisés. En outre, elle avait souligné que seuls certains types de publications étaient pris en compte, quand d’autres, comme les livres, les chapitres dans des ouvrages collectifs ou encore les articles de vulgarisation scientifique, ne comptaient pas. « Le classement mesure un impact au sens académique le plus étroit, mais il met complètement de côté l’impact dans la société civile, auprès du grand public, ou des décideurs », avait-elle indiqué. Ainsi, dans ce classement, la recherche apparaît-elle particulièrement mise en avant, au détriment de la formation des étudiants. En 2010, une publication d'enseignants de l'Université de Tours avait critiqué point par point chacun des critères retenus.

Pour consulter le classement, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
1 commentaire
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fizou le 09-07-2020 à 11:04:53
Bon alors, qu'est ce qu'attend l'université de Tours pour publier son classement sur les critères de formations des étudiants?
Et si les critères n'ont pas de valeur pourquoi relayer cette information particulièrement inutile?
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