L’Atlas démographique 2019 de la profession vétérinaire est publié - Le Point Vétérinaire.fr

L’Atlas démographique 2019 de la profession vétérinaire est publié

Tanit Halfon | 23.10.2019 à 13:20:47 |
vétérinaire femme
© iStock-BraunS

Les grandes tendances observées ces dernières années se poursuivent, avec la féminisation de la profession, mais aussi la baisse des vétérinaires ruraux.

L’Ordre national des vétérinaires a publié la 4ième édition de l’Atlas démographique de la profession vétérinaire.

S’appuyant sur les données de l’année 2018, il confirme les tendances évolutives de la profession vétérinaire constatées ces dernières années, avec en premier lieu la féminisation de la profession. Au 31 décembre 2018, avec 9765 femmes inscrites au tableau de l’Ordre, ces dernières représentent un peu plus de la moitié des inscrits, soit une progression de 3,5% entre 2017 et 2018. Les femmes dominent dans la population des moins de 40 ans et représentent environ 70% des inscrits. A terme, les femmes représenteront ainsi plus de 70% des inscrits à l’Ordre.

L’Atlas confirme également l’attrait pour la médecine et la chirurgie des animaux de compagnie, au détriment de l’activité rurale, malgré le constat d’une augmentation globale des nouveaux inscrits (+65 diplômes soit 868 vétérinaires contre 810 l’an dernier et 680 en 2012). Ainsi, la balance entrants/sortants des inscrits déclarant une activité rurale révèle une nette réduction des inscrits, avec 90 diplômes en moins (-20 en 2016, -122 en 2015). La balance des inscrits déclarant une activité canine, quant à elle, poursuit sa hausse. Outre cet aspect quantitatif, l’évolution de l’activité rurale passe aussi par une baisse du nombre de vétérinaires exerçant exclusivement en animaux de rente ou mixte à dominante rurale, au profit de ceux avec une activité mixte mais minoritaire pour les animaux de rente (+26,7% en 3 ans). Conséquence : un risque de fragilisation du maillage sanitaire territorial, et ce, dans toute la France, la tendance étant également notée dans les régions où l’activité « animaux de rente » représente encore plus de 30% des vétérinaires inscrits à l’Ordre (Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Pays de la Loire, Hauts-de-France).

Parmi les autres tendances, l’Atlas permet de constater une nouvelle fois l’importance des écoles vétérinaires européennes et étrangères pour répondre à la demande en praticiens. Si 80% des primo-inscrits sont de nationalité françaises, 47,5% sont formés dans un autre pays, ce qui représente une hausse de 26% par rapport à 2017, et de 7,5% depuis 2013. C’est la Belgique qui apporte le plus de nouveaux diplômés, avec un peu plus d’1/4 des inscrits. Ce nombre est en hausse de près de 11% par rapport à 2017, et représente 2 fois la capacité moyenne d’une école française. A voir si cette tendance se poursuit, vu que le numerus clausus est en hausse en France, l’objectif étant d’avoir 500 étudiants supplémentaires d’ici 2024 pour les 4 écoles.

A noter que si la balance des entrants/sortants est équilibrée pour l’année 2018, sur les 4 dernières années, environ 30% des vétérinaires sortants chaque année ont moins de 40 ans. Environ 1/3 des vétérinaires sortants sont diplômés d’un autre pays que la France.

Pour consulter l’Atlas, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
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