L’art délicat du classement - Le Point Vétérinaire.fr

L’art délicat du classement

Renaud Tissier | 04.10.2018 à 14:29:32 |
image représentant l’université
© stock - smolaw11

Depuis son apparition en 2003, le classement académique des universités mondiales par l’université Jiao Tong de Shanghai a profondément questionné l’organisation de l’enseignement supérieur et la recherche mondiale. Les systèmes d’évaluation se sont multipliés (classements dit de Shanghai, Times, QS, Leiden, U-Multirank, etc.), avec pour chacun un modèle et des objectifs différents et plus ou moins transparents. Éclairage.

L’un des outils d’évaluation les plus prégnants dans la plupart des classements est l’analyse des publications scientifiques produites par les personnels impliqués dans la recherche, une évaluation assez simple comparée à celle de la formation proposée aux étudiants. Les activités de recherche sont mises en valeur, alors que la qualité de la formation initiale et l’innovation pédagogique peinent à être reconnues. Loin de nous de dénigrer ces classements, notre propos ne vise qu’à donner les clés de leur lecture et de leur compréhension.

Des particularités de l’enseignement  vétérinaire français
L’enseignement vétérinaire français, souvent en retrait dans ces classements, présente des particularités qui rendent cette reconnaissance difficile au regard du modèle anglo-saxon dominant, que les universités asiatiques ont fait leur. Dans la plupart des pays du monde, la formation et la recherche vétérinaires publiques sont dispensées dans des facultés vétérinaires sises dans des universités, là où la France a conservé une structuration en écoles rattachées à un ministère technique en charge de la santé et de la protection animales, ainsi que de la santé publique vétérinaire. Cela conduit à des établissements de tailles très différentes ; une école nationale vétérinaire est une entité de petite taille comparée à une université. Ainsi, les publications dans le domaine vétérinaire sous le sceau des quatre écoles vétérinaires ne correspondent pas à l’ensemble de la production scientifique française du domaine. D’autant que nos écoles sont elles-mêmes souvent de petites tailles comparativement aux facultés vétérinaires étrangères.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11 de La Semaine Vétérinaire n° 1779.

Renaud Tissier
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