L’Allier n’a pas retrouvé son statut indemne de maladie d’Aujeszky - Le Point Vétérinaire.fr

L’Allier n’a pas retrouvé son statut indemne de maladie d’Aujeszky

Tanit Halfon | 05.06.2020 à 17:42:25 |
© © D. R.

Suite au foyer détecté début avril de maladie d’Aujeszky dans un élevage de sangliers dans l’Allier, le département a perdu son statut indemne de maladie, détaille une instruction technique de la DGAL.

Début avril, un foyer de maladie d’Aujeszky a été déclaré dans un élevage de sanglier destinés à la chasse, dans l’Allier (Auvergne-Rhône-Alpes), avec pour conséquence la perte du statut indemne du département au titre de la décision 2008/185/CE.

Dans ce contexte, une instruction technique datée du 03 juin précise les modalités de mouvements nationaux et d’échanges intra Union européenne de suidés. En particulier, l’instruction souligne une différence de traitement pour les mouvements, entre élevages de porcs domestiques plein air et élevage en bâtiment.

En théorie, il peut être rapide de retrouver un statut indemne, qui découle de l’abattage des animaux dans l’exploitation touchée, et des résultats d’enquêtes épidémiologiques pour détecter d’éventuels foyers secondaires. Néanmoins, la crise Covid-19 a, à priori, fait prendre du retard dans la procédure. En effet, alors que le foyer date de début avril, l’instruction technique indique que « les mesures d'abattage seront mises en œuvre dès que possible dans le respect des règles sanitaires et spécifiquement de prévention contre le virus SARS-CoV-2. »

Pour rappel, la maladie d’Aujeszky est un danger sanitaire de première catégorie, à notification obligatoire auprès de la Direction départementale en charge de la protection des populations. La France est considérée comme indemne pour son compartiment domestique, la maladie continuant de circuler chez les sangliers. Le dernier cas déclaré dans un élevage porcin remonte au mois de décembre 2019, dans un élevage porcin plein air, naisseur-engraisseur, de Haute-Garonne. L’origine de la maladie serait liée à un contact direct avec des sangliers sauvages infectés.

Pour ce nouveau foyer en élevage de sangliers, les premiers éléments de l’enquête épidémiologique ne permettent pas de conclure à ce jour sur l’origine de la contamination, mais l’hypothèse est qu’elle se serait faite également via des sangliers de la faune sauvage, par contact au travers de la clôture. Par ailleurs, selon l’enquête, aucun autre élevage, de sangliers ou de porcs, n’est présent dans les 5 kilomètres autour du foyer.

Pour consulter l’instruction technique, cliquez sur ce lien.

Mise à jour du 11 juin : Contacté par nos soins, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), a indiqué que ce n’était pas un foyer, mais trois foyers de maladie d’Aujeszky qui avaient été détecté dans l’Allier. Les trois foyers concernent des élevages de sangliers destinés à des activités de chasse, et sont situés à proximité les uns des autres. Les deux premiers foyers avaient été confirmés en février et dépeuplés rapidement. Seul le dernier foyer (116 animaux), confirmé le 6 avril, avait été notifié à l’OIE. Néanmoins, du fait du contexte de crise Covid-19, le dépeuplement n’a pu se faire que le 8 juin. Ce retard n’a néanmoins pas pénalisé la filière porcine. En effet, seuls les mouvements des porcs plein air et de sangliers sont restreints, et cette période de l’année n’est de toute façon pas propice aux déplacements d’animaux. L’essentiel des mouvements de suidés se font au sein du département, ce qui reste autorisé. Par ailleurs, les foyers concernant des élevages de sangliers, les exportations de viandes porcines ont pu se poursuivre.
Tanit Halfon
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application