Journée européenne de Roissy de l’Avef : dix ans déjà ! - Le Point Vétérinaire.fr

Journée européenne de Roissy de l’Avef : dix ans déjà !

04.03.2010 à 09:00:00 |
©

Dix ans ! Le 27 février, l’Association vétérinaire équine française (Avef) a fêté comme il se doit la première décennie de l’un de ses temps forts : la journée européenne de Roissy.

Un rendez-vous et une formule (une journée, un thème), mis en œuvre par Claire Scicluna et Jean-Marc Betsch, qui séduisent nombre de congressistes.

Pour célébrer l’événement, les différentes sessions ont mis en avant les progrès réalisés en dix ans en termes de techniques chirurgicales, de diagnostic et, particulièrement, d’imagerie. « Echographie, doppler, radiographie numérique, capteur plan, scanner, scintigraphie, IRM : jusqu’où est-il raisonnable d’aller pour soigner un cheval ? Jusqu’où est-il légitime de se fier à la clinique et à l’expérience ? Jusqu’où clients, technique et réglementation vont-ils orienter le métier… et le cloisonner ? », s’est interrogé Christophe Degueurce.

Cette journée a également été l’occasion de mettre l’accent sur les apports de la biologie moléculaire. « Le séquençage du génome, qui s’est achevé en 2007, est l’une des découvertes dont l’impact sera potentiellement le plus important à long terme sur la santé du cheval », a souligné Laurent Couetil, de l’université de Purdue (Etats-Unis).
Du côté de la pathologie digestive, notre confrère Xavier Gluntz, praticien à Dammarie-les-lys, a noté une augmentation exponentielle des progrès réalisés dans la prise en charge du syndrome “coliques”, grâce à une meilleure connaissance de la physiopathologie, de la pharmacologie, et aux développements de l’imagerie et de la chirurgie. « Une réelle avancée a été réalisée, de façon indirecte, dans la compréhension de la palpation transrectale grâce à l’apport de la laparoscopie. » Des capsules endoscopiques pourraient être utilisées dans un futur proche pour permettre la visualisation intraluminale du tractus digestif, ou encore de nouvelles procédures chirurgicales dans le cadre de la hand-assisted laparoscopy.
L’appareil locomoteur bénéficie aussi beaucoup de l’imagerie. Ainsi, « grâce à la scintigraphie et à l’échographie au cours des années 90, puis à l’IRM (et au scanner) durant la décennie suivante, les différentes lésions de l’appareil podotrochléaire sont maintenant bien identifiées et caractérisées », a expliqué Jean-Marie Denoix, de l’école d’Alfort et du Cirale. Un exemple parmi de nombreux autres, tant la radiographie, la scintigraphie, l’échographie, l’IRM et scanner ont bénéficié à la pathologie sportive.
De son côté, le professeur Wayne MaIlwraith, de l’université du Colorado (Etats-Unis), n’a pas oublié de rappeler que l’arthroscopie est devenue une technique chirurgicale à part entière depuis les années 90.
L’affinement des méthodes de diagnostic, l’épidémiologie, etc., révolutionnent aussi la médecine vétérinaire équine.
Le challenge actuel est également celui de la gestion des maladies infectieuses. « L’actualité récente de la santé animale en Europe est marquée par de nombreux cas d’émergence d’affections, qu’elles soient vectorielles ou à transmission directe », a souligné Pierre-Hugues Pitel, du Laboratoire Frank Duncombe (Caen). Des craintes existent pour l’avenir : « Les experts estiment ainsi qu’en ce qui concerne la résurgence de la peste équine en Europe occidentale, la question n’est plus de savoir si, mais plutôt quand. »

Marine Neveux

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application