Influenza aviaire : une circulation en hausse chez les palmipèdes en fin d’hiver - Le Point Vétérinaire.fr

Influenza aviaire : une circulation en hausse chez les palmipèdes en fin d’hiver

Tanit Halfon | 26.07.2018 à 10:07:53 |
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© javarman3 – iStock

Le bilan global de dépistage de l’influenza aviaire chez les lots de palmipèdes avant mouvement montre une augmentation significative de la proportion de lots positifs à partir du 16 janvier, ainsi qu’une détection accrue du sous-type H5.

Le bilan complet de la campagne de dépistage obligatoire de l’influenza aviaire chez les palmipèdes avant mouvement est publié. Les résultats, disponibles sur la plateforme ESA-Santé animale, concernent la période du 1er décembre 2017 au 15 mars 2018. Ils sont uniquement représentatifs des populations de palmipèdes transférés vers un atelier de gavage d’un autre élevage, et pas des animaux élevés et gavés sur la même exploitation (élevages autarciques).

Sur 1803 lots contrôlés, 184 étaient positifs par RT-PCR temps réel gène M, soit 10% des lots. Parmi eux, 21 étaient positifs pour le virus influenza aviaire faiblement pathogène (H5N3 pour 1 lots, H5N2 pour 6 lots, H5N1 pour un lot, H5N7 pour un lot et H5Nx pour les 2 lots restants), et étaient situés dans les départements du Gers (5 foyers), du Morbihan (3), de Vendée (3), de Loire-Atlantique (2), du Lot-et-Garonne (2), de Maine-et-Loire (2), du Finistère (1), des Landes (1), de la Sarthe (1) et des Deux-Sèvres (1).

La Nouvelle-Aquitaine a été la région la plus contrôlée (922 lots, soit 51% des contrôles), suivie de l’Occitanie (553 lots, 31%), des Pays de la Loire (232, 13%), de la Bretagne (61,3%), de l’Auvergne-Rhône-Alpes (20, 1%), du Centre-Val de Loire (8, <1%) et du Grand-Est (5, <1%).

Bien qu’en tête des contrôles, la Nouvelle Aquitaine n'a totalisé que 9% des lots positifs gène M. C’est dans la région Bretagne que la circulation du virus était la plus marquée, avec 25% de lots positifs gène M, suivie des Pays de la Loire (19%). La Bretagne était également la région avec la plus grande proportion de lots positifs pour le gène H5 parmi les lots contrôlés (6,6%), toujours suivie des Pays de la Loire (3,4%), de l’Occitanie (0,9%) et de la Nouvelle-Aquitaine (0,4%).

Si les résultats sont globalement favorables, une augmentation significative des lots positifs gène M est notée entre la période du 1er décembre 2017 au 15 janvier 2018 (période 1), et celle du 16 janvier au 31 mars 2018 (période 2). Ainsi, en Bretagne, on passe de 17% de lots positifs gène M et 0% gène H5 pour la période 1, à 32% de lots positifs gène M et 12,9% gène H5 pour la période 2. De la même manière, dans les Pays de la Loire, la période 1 est caractérisée par 7% de lots positifs gène M et 0% gène H5, et la période 2 par 30% de lots positifs gène M et 6,8% gène H5. A l’échelle nationale, pour la période 1, le taux de positivité gène M et gène H5 est respectivement de 5 et 0,2%. Pour la période 2, il est de 16 et 2,3%. De plus, la proportion de lots positifs gène H5 parmi les lots positifs est passée de 4 à 14%.

Pour autant, le bilan de la campagne est positif, du fait de l’absence de détection de virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de clade 2.3.4.4 (épizootie de l’hiver 2016-2017), en lien avec le faible nombre de cas circulant dans l’avifaune nationale et européenne. De plus, les analyses n’ont pas révélé la présence de nouveaux virus IAHP de sous-type H5 ou H7.

A noter qu’entre la période 1 et 2, le nombre de lots contrôlés a diminué d’au moins 2/3 dans quatre départements parmi les treize contrôlés, reflétant une baisse de la pression de surveillance ou un effet saison pour la production des palmipèdes prêts à gaver.

Pour rappel, les élevages de palmipèdes font l’objet d’une surveillance renforcée depuis juillet 2017, avec la mise en place d’un dépistage virologique obligatoire des lots de palmipèdes prêts à gaver avant mouvement, d’un site d’exploitation à un autre. Récemment, l’arrêté du 28 mai 2018 a rendu ce dépistage obligatoire chaque année, entre le 15 novembre et le 15 mars, ainsi que pour les élevages situées dans les zones à risque modéré ou élevé.

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Tanit Halfon
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