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Influenza aviaire : mesures d’appui à la filière

Stéphanie Padiolleau | 23.01.2017 à 17:24:48 |
Gros plan de Stéphane Le Foll pendant la conférence de presse du 19 janvier 2017
© Stéphanie Padiolleau

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a indiqué jeudi 19 janvier 2017 en conférence de presse quelles seront les mesures d’aide des éleveurs atteints par l’influenza aviaire.

C’est après une réunion de plus de 2 heures avec les acteurs de la filière, que Stéphane Le Foll a détaillé les mesures d’aide à la filière avicole. Etaient également présents Christophe Barrailh, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) et Jean-Michel Schaeffer, président de la confédération française de l’aviculture (CFA). Un accord a été atteint entre la filière et le ministère, qui sera concrétisé sous la forme d’un accord-cadre, avec des objectifs à court et moyen terme. Une réflexion va porter sur l’ensemble de la filière de production afin de réduire les déplacements des animaux. Des failles dans le dispositif de biosécurité ont en effet été identifiées, en particulier autour des transports des animaux et des déplacements au sein des exploitations. Tout transport (ou prestataire) qui entre dans une exploitation doit avoir été désinfecté. La réactivité devra également être améliorée en cas de suspicion, afin que l’alerte soit donnée et des décisions prises plus rapidement afin de figer la zone concernée. Ce gain de temps pourrait permettre ainsi de bloquer plus efficacement la diffusion du virus.

Aides financières : Le total va se monter à plusieurs dizaines de millions d’euros.

- Pour l’épizootie précedente, 30% des aides ne sont pas encore versées. Il s’agit d’un financement européen qui sera fourni après le constat des pertes réelles. La France a été autorisée à engager les procédures d’évaluation. Ces subsides devraient être versés d’ici le mois d’avril 2017.

- En ce qui concerne la crise en cours, des aides seront versées aux éleveurs situés dans la zone de prévention et dont les animaux ont été abattus, le plus rapidement possible (début mars). Elles seront attribuées sur la base des forfaits établis l’an dernier, avec un prix par canard (environ 8 à 12 € selon l’âge et le stade de production) multiplié par le nombre d’animaux présents dans les élevages. Environ 1 million de volailles ont été abattues dans les foyers, et 800 000 palmipèdes ont fait l’objet d’un abattage préventif afin de stopper la diffusion du virus.

- Les éleveurs auront la possibilité de négocier des prêts-relais auprès des banques, sans taux d’intérêts.

Epidémiologie :

Le ministre a souligné les résultats obtenus après les procédures mises en place l’hiver dernier : le virus H5N1 n’a pas été retrouvé lors des analyses effectuées cet hiver, ce qui pour lui constitue la preuve de l’efficacité des mesures de gestion, et en particulier du dépeuplement, appliquées début 2016 dans 17 départements.

Les procédures instaurées depuis décembre 2016 pour éradiquer la souche H5N8 sont les mêmes, à ceci près qu’il y a beaucoup plus d’abattages car cette souche est plus virulente pour les palmipèdes.

Des zones sont stabilisées, mais pas partout : le 20 janvier, 290 communes pouvaient faire l'bojet d'un abattage préventif au lieu des 150 prévues initialement. Les mesures de gestion vont continuer d’être adaptées en fonction de l’évolution de la situation. 

Stéphanie Padiolleau
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