Incendie de l'usine Lubrizol: un comité d'information a été crée - Le Point Vétérinaire.fr

Incendie de l'usine Lubrizol: un comité d'information a été crée

Clothilde Barde | 14.10.2019 à 12:41:28 |
incendie vache
© JuanCruzdF

Comme annoncé par le Premier ministre, Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, un comité pour la transparence et le dialogue a été mis en place à Rouen le 11 octobre dernier suite à l’incendie de l'usine Lubrizol du 26 septembre.

Une meilleure communication et plus de transparence. Tels sont les objectifs du comité pour la transparence et le dialogue qui a été mis en place le 11 octobre dernier par les ministères de la transition écologique et solidaire et de l’agriculture et de l’alimentation suite à l’incendie du 26 septembre de l’usine Lubrizol à Rouen. En effet, depuis l’incendie, l’inquiétude, quant au manque d’informations de la part du gouvernement, s’est emparée de la population et des professionnels de l’agroalimentaire concernés. C’est pourquoi, ce comité, qui réunit l’ensemble des acteurs (habitants, élus, industriels, associations environnementales, représentants du monde agricole, organisations professionnelles et syndicales, acteurs économiques, services de l’État et de santé…), a pour objectif de suivre dans la durée tous les enjeux liés aux conséquences de cette catastrophe industrielle et de partager l’ensemble des informations disponibles.
Des mesures de précaution
Parmi ces dernières, les mesures mises en place jusqu'à présent par le gouvernement sont détaillées. Ainsi, par principe de précaution pour sécuriser l’ensemble des denrées animales et végétales qui auraient pu être contaminées par les retombées toxiques de l’important panache de fumée, toutes les productions animales et végétales potentiellement exposées (3139 exploitants) ont été retirés des ventes dans les cinq départements touchés (Nord, Oise, Pas-de-Calais, Aisne et Seine-Maritime) par arrêté préfectoral. En ce qui concerne les produits animaux, les interdictions portent sur la vente de lait, d’œufs, de miel et de poissons d'élevage pleins air car ils sont connus pour concentrer rapidement des contaminants chimiques qui pourraient être retrouvés suite à un incendie industriel. Les éleveurs de bovins laitiers, dont les animaux, l’alimentation et l’eau qu’ils consomment, sont sous bâtiment ou hangar, et les éleveurs de bovins allaitants ne sont donc pas concernés. Outre ces interdictions de commercialisation, les producteurs de la région doivent rentrer leurs animaux et les abreuver et les nourrir avec de l’eau et de la nourriture soit stockées à l’abri des retombées de suie (hangar), soit produites en dehors des zones de retombées de suie.
Des analyses à compléter
En parallèle, 184 prélèvements ont été réalisés sur 77 exploitations sentinelles sur les différentes productions (lait, œufs, miel, poissons, végétaux) dans ces départements entre le 28 septembre et le 4 octobre. Même si les premiers résultats ont montré des niveaux bas en dioxine/furane, PCB, HAP et éléments traces métalliques (plomb, cadmium, mercure), les experts de l’Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), saisis à ce sujet, doivent encore rendre leurs conclusions
sur les analyses à effectuer avant que les mesures de restrictions puissent être levées. Ainsi, même si les toxiques déjà recherchés sont « pertinents », la liste devrait être élargie en considérant notamment les élements présents dans les aliments destinés aux animaux d’élevage. Par ailleurs, pour la gestion des élevages à long terme, l’Anses recommande que des prélèvements de sols soient réalisés. A cet égard, l’agence étudie encore actuellement les plans de surveillance les plus adaptés. 

Clothilde Barde
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