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Impacts environnementaux des régimes alimentaires pour les chiens et les chats

Fabrice Jaffré

| 06.12.2022 à 11:53:00 |
© Guadalupe Rojas-iStock

Une étude montre notamment que les émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation d'un chien sont huit fois plus élevées avec une alimentation humide qu’avec un aliment sec.

Une étude réalisée par des scientifiques de l'Université d'Edimburgh (Royaume-Uni) en 2020 estime que, si les émissions des gaz à effet de serre provenant de la production des aliments pour animaux de compagnie représentaient un pays, ce dernier serait classé au 60e rang des pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Mais y a-t-il une différence significative d'impact environnemental selon le régime alimentaire ? C'est l'objet d'une autre étude, réalisée cette fois par quatre scientifiques de l'Université de Sao Paulo, parue dans Scientific Reports en novembre 2022.  Intitulée " Impacts environnementaux des régimes alimentaires pour les chiens et les chats", elle ne s'est pas limitée aux émissions de gaz à effet de serre, et a retenu plusieurs autres critères pour évaluer l'impact environnemental : l’eutrophisation, la consommation d'eau douce, l’acidification des sols et de l'eau, et enfin l’occupation des sols.  618 régimes alimentaires de chiens (316 aliments secs, 81 pâtées, 221 rations ménagères) et 320 régimes alimentaires de chats (180 aliments secs, 103 pâtées, 37 rations ménagères) ont été analysés. Dans les régimes ménagers, deux sous-catégories ont permis de distinguer les régimes commerciaux et les régimes élaborés à partir de recettes trouvées sur le Web. Parmi les 212 ingrédients identifiés dans les différents régimes, 46,2 % provenaient de sources animales. Pour tous les critères d'impact retenus, les pâtées ont représenté un impact significativement plus important sur l'environnement, tant pour les chiens que pour les chats. À l'opposé, l'alimentation sèche correspondait au plus faible impact. Les rations ménagères, situées à l'intermédiaire au global, ont cependant révélé un impact identique à celui des croquettes en ce qui concerne les critères "acidification" et "consommation d'eau douce". Les auteurs ont également estimé les émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation d'un chien de 10 kg. Elles seraient de 828 kg équivalent CO2 par an avec une alimentation à base de croquettes, contre 6 541 kg équivalent CO2 par an avec une alimentation humide, soit pratiquement huit fois plus.

Fabrice Jaffré

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