Le ministère de l’Agriculture a annoncé son intention de réécrire la feuille de route influenza aviaire, qui avait été publiée à la suite de la précédente épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène en 2017.
Les leçons de la crise d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) seront tirées, a annoncé le ministère de l’Agriculture par voie de communiqué de presse. En effet, il est indiqué que le ministre de l’Agriculture souhaite «engager les acteurs dans un travail concerté de réécriture de la feuille de route Influenza aviaire».
Pour rappel, l’épizootie de 2016-2017 avait amené à un pacte de lutte contre l’influenza aviaire. En cause : deux crises successives d'IAHP, avec une première épizootie en 2015-2016, suivie d’une deuxième l’année suivante en 2016-2017. « La filière avicole et les pouvoirs publics tirent les enseignements de ces deux épisodes sanitaires particulièrement graves, et s’engagent à faire évoluer les modèles de prévention et de lutte contre les épizooties afin d’éviter qu’une telle crise ne se reproduise l’hiver prochain », était-il alors écrit en préambule du pacte publié en avril 2017.
Malgré ce pacte, le ministère concède aujourd’hui que « force est de constater que ces mesures n’ont malheureusement pas suffi, puisqu’elles ont tout de même nécessité de procéder à l’abattage de plus 3,5 millions de volailles ». Notons, de plus, que le nombre de foyers domestiques d’IAHP, 390 au 31 mars 2021, dépasse maintenant le nombre enregistré en 2016-2017 et qui était de 486.
Dans ce contexte, l’objectif est donc « de définir collectivement les actions à mener et celles à améliorer, tant du côté des professionnels que des services de l’Etat, en lien avec les Collectivités, pour éviter une nouvelle crise », souligne le ministère. Pour ce faire, plusieurs réunions de groupes de travail à l’échelle nationale et régionale, sont en cours. Il est prévu d'y aborder plusieurs thématiques : anticiper la crise, gérer la crise, prévenir/biosécurité, adapter la production, stratégie vaccinale/prospective, gibiers. Par ailleurs, les analyses faites par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) contribueront aussi à l’écriture de la nouvelle feuille de route.
Dans ce cadre, deux échéances sont déjà annoncées : la première est fin avril avec le rendu d’un projet de feuille de route ; la deuxième est fin juin avec la validation finale de la feuille de route.
Tanit Halfon
