IAHP : une situation toujours évolutive dans le sud-ouest - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : une situation toujours évolutive dans le sud-ouest

Tanit Halfon

| 17.05.2023 à 15:23:00 |
© iStock-fotolgahan

Le nombre de foyers en élevage continue d’augmenter dans le Gers et les Landes. Jusqu’à présent indemne, le département des Pyrénées-Atlantiques a confirmé ses deux premiers foyers de la saison.

La dynamique virale d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est toujours en cours dans le sud-ouest de la France. Dans le département du Gers, 11 nouveaux foyers ont été confirmés depuis le 9 mai, soit un total de 35 foyers au 15 mai. Dans les Landes, il y a désormais 9 foyers au 15 mai, contre 4 au 9 mai. Deux foyers ont aussi été détectés dans les Pyrénées-Atlantiques qui était jusqu’à présent indemne. Ce sont surtout des élevages de canards gras qui sont touchés. Ailleurs, dans le reste du territoire, il n’y a pas de nouvelles détections en élevage. Les confirmations vont probablement encore augmenter dans les jours qui viennent. A ce stade, on ne connaît toujours pas l’origine des contaminations, ni les facteurs de diffusion virale, notamment on ne sait pas si une source d’introduction est l’avifaune sauvage. A ce sujet, selon les données de surveillance de la faune sauvage, les mortalités détectées se concentrent chez les laridés dans le quart nord-ouest du territoire (source plateforme ESA).

Des abattages préventifs et une barrière sanitaire

Face à cette dynamique virale, les autorités sanitaires ont durci les mesures de gestion de crise. Un abattage préventif des palmipèdes a été décidé dans les zones réglementées de protection et de surveillance. De plus, une zone réglementée supplémentaire a été mise en place dans le rayon entre 10 et 20km autour des foyers. « La création de cette zone a pour objectif de créer une barrière sanitaire pour contenir la contamination et doit permettre une détection précoce d’éventuels foyers grâce à une surveillance active réalisée par des dépistages réguliers dans tous les élevages.Toute nouvelle remise en place de palmipèdes est interdite, et les mouvements sont très limités et encadrés », est-il indiqué sur le site du ministère.

Pour rappel, avant la reprise début mai dans le sud-ouest, le dernier foyer en élevage avait été détecté dans un élevage de dindes en Eure-et-Loire à la mi-mars. Ce qui avait motivé à abaisser le niveau de risque épizootique : il est à un niveau « modéré » depuis la fin du mois d’avril.

Aujourd’hui, selon les dernière données du ministère, au 16 mai, ce sont maintenant 350 foyers en élevage qui ont été confirmés en France. A cela s’ajoutent 87 détections dans des établissements avec oiseaux captifs (répartis dans toute la France, sans qu’un territoire ne se démarque particulièrement ; dont 2 dans les Landes, et 1 dans le Gers).

Malgré la recrudescence dans le sud-est, ce territoire reste toujours le moins touché de France, par rapport au grand ouest – Pays-de-la-Loire, Bretagne et les Deux-Sèvres, qui regroupe pour cette saison 76 % des foyers en élevage.

Tanit Halfon

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