IAHP : une hausse des foyers en Vendée et Hautes-Pyrénées - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : une hausse des foyers en Vendée et Hautes-Pyrénées

Tanit Halfon

| 02.03.2022 à 19:23:00 |
© iStock-jedsadabodin

Au 1er mars 2022, 396 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène ont été dénombrés en élevage contre 364 à la mi-février. Cette hausse est portée par les départements des Hautes-Pyrénées et surtout la Vendée où le nombre de foyers a plus que quadruplé.

Le nombre de déclarations d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) repart à la hausse en France. Au 1er mars 2022, selon les données du ministère de l’Agriculture, ce sont 396 foyers en élevage qui ont été dénombrés, ainsi que 17 foyers en basse-cours et 34 cas dans l’avifaune sauvage. Soit une petite trentaine de foyers domestiques de plus depuis la mi-février.

Cette recrudescence de foyers est liée à une augmentation des foyers en élevages en Vendée où leur nombre est passé de 6 au 18 février, à 27 au 1er mars (+21 , X4,5) et dans une moindre mesure dans les Hautes-Pyrénées avec 14 foyers au 1er mars contre 9 au 18 février (+5, X1,5).

Il y a eu aussi des déclarations en élevage dans des départements qui étaient jusqu’à présent indemnes : Loire-Atlantique (4 foyers), Maine-et-Loire (1) et Deux-Sèvres (1).

La vigilance reste donc de mise.

Dans la zone interdépartementale du sud-ouest qui a fait l’objet d’un dépeuplement massif, la situation reste stable, notamment dans les Landes où le nombre de foyers en élevages est toujours de 230 depuis presque un mois.

Une crise de grande ampleur

A ce stade, avec 413 foyers domestiques (élevages + basse-cours), on se rapproche du nombre de foyers domestiques de la précédente épizootie qui s’élevait à 492.

La différence s’explique par le fait que le nombre de foyers en élevage dans le sud-ouest, en particulier dans les Landes, a pu être fortement contenu pour cette crise. Ainsi, au 1er mars 2022, on dénombre 230 foyers en élevage dans les Landes, 70 dans les Pyrénées-Atlantiques, et 36 dans le Gers. Pour l’épizootie de 2020-2021, on avait dénombré au 11 mars 2021, 336 foyers en élevage dans les Landes, 52 dans les Pyrénées-Atlantiques, et 61 dans le Gers. A noter que le dernier foyer recensé dans le sud-ouest avait été confirmé le 26 mars 2021 dans un élevage de volailles du Gers.

En clair, sans cette maîtrise dans les Landes, cela aurait pu être bien pire. A voir au retour d’expérience qui sera certainement fait par l’Anses, quels types de mesures de lutte ont permis de maîtriser fortement la diffusion virale dans cette zone. A voir aussi quels leviers auraient pu être davantage mobilisés pour réduire le nombre de foyers partout ailleurs en France. Ce retour d’expériences sera essentiel puisque il est probable que le risque IAHP soit encore présent chaque année pendant plusieurs années consécutives. Dans cette optique, la réflexion sur le bénéfice d’un programme vaccinal, en plus des autres mesures de lutte, est engagée.

A noter que les abattages cette année sont, par contre, beaucoup plus massifs : au 24 février, une fois la phase de dépeuplement massif terminée, le ministère avait annoncé que depuis le début de la crise, près de 4,18 millions d’animaux avaient été abattus dont 3,44 millions dans le sud-ouest. Pour l’épizootie de 2020-2021, ce sont plus de 3 millions de canards et autres volailles qui auraient été abattus.

Pour rappel, le ministère de l'Agriculture avait annoncé fin février un calendrier de reprise des activités d’élevage du fait du constat d'une stabilisation de la situation sanitaire.

Tanit Halfon

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