IAHP : une crise qui dure - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : une crise qui dure

Tanit Halfon

| 30.03.2022 à 19:16:00 |
© iStock-vusta

Le nombre de nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène en élevage n’en finit plus d’augmenter. Au 29 mars 2022, 1084 foyers ont été déclarés, contre 1006 foyers à peine 5 jours plus tôt le 24 mars. La Bretagne ne compte pour l’instant qu’un nombre limité de foyers.

Le décompte continue malheureusement pour l’influenza aviaire hautement pathogène. Au 29 mars 2022, 1084 foyers en élevage ont été déclarés par le ministère de l’Agriculture, auxquels s’ajoutent 22 foyers en basse-cours, et 39 cas dans l’avifaune sauvage. 5 jours plus tôt, au 24 mars, on dénombrait 1006 foyers en élevages, 19 en basse-cours et 39 cas dans l’avifaune sauvage.

Des foyers toujours en hausse dans les Pays de la Loire

C’est le grand ouest de la France (Pays de la Loire et Bretagne) qui est le territoire le plus touché dans cette épizootie, une première depuis 2015, avec près de 65% des foyers, contre environ 35 % dans le sud-ouest. La région des Pays de la Loire est la plus touchée, avec en premier le département de la Vendée qui totalise qui totalise 493 foyers (vs 463 au 24 mars), suivi du Maine-et-Loire avec 101 foyers (vs 73 foyers au 24 mars), de la Loire Atlantique avec 78 foyers (vs 71) et la Mayenne (1 foyer depuis le début). La Bretagne ne compte que 5 foyers, 2 dans le Morbihan et 3 en Ille-et-Vilaine, mais ils sont en augmentation : au 24 mars, ces 2 départements ne comptaient qu’un foyer chacun.

Une vigilance pour toute la France

Hors grand ouest, la situation est globalement stable, mais avec une vigilance dans le sud-ouest dans le département du Lot où le nombre de foyers continue, lentement, d’augmenter avec 5 foyers en élevage au 29 mars, contre 3 au 24 mars.

L’épizootie est donc encore particulièrement active en cette fin mars, et sur toute la France. Ce que confirment les experts de la plateforme Epidémiologie Santé Animale (ESA) dans leur dernier bulletin de veille épidémiologique : « l’apparition de nouveaux cas dans la faune sauvage et de foyers en élevage et en basse-cours dans de nouveaux départements indique une circulation virale et une contamination de l’environnement encore importantes. »

Pour rappel, lors de la précédente épizootie 2020-2021, la situation s’était stabilisée début mai. Mais au 28 mars 2021, il y avait déjà 466 foyers déclarés en élevage, et 23 en basse-cours (données de la plateforme ESA), sur 492 foyers domestiques au total (dont 475 dans le sud-ouest) déclarés en France pour cette épizootie.

Fin avril, en Europe, 95% des foyers domestiques et 94% des cas en faune sauvage avaient été détectés. Par la suite, quelques foyers domestiques et cas en faune sauvage, sporadiques, avaient été notifiés en mai, juin et juillet 2021.

Cette évolution dramatique a amené les autorités sanitaires à envisager des dépeuplements préventifs massifs, autour des sites sensibles regroupant couvoirs et élevages de reproducteurs, avec l’objectif de « sauvegarder la génétique de la filière avicole et la capacité à repeupler les élevages de productions après la crise ». A ce stade, on ne sait pas combien d'élevages sont concernés par ces abattages préventifs.

Tanit Halfon

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