IAHP : plus de 400 foyers domestiques en France au 25 janvier - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : plus de 400 foyers domestiques en France au 25 janvier

Tanit Halfon | 27.01.2021 à 17:52:08 |
carte des zones réglementées pour l'influenza aviaire hautement pathogène
© ministère de l'Agriculture

La grande majorité des foyers sont situés dans le sud-ouest, avec les Landes qui totalisent 312 foyers. Un nouveau département, la Haute-Garonne, est touché.

Le nombre de foyers d’influenza aviaire hautement pathogène continue d’augmenter. Selon les dernières données communiquées par le ministère de l’Agriculture, au 25 janvier, ce sont maintenant 409 foyers domestiques qui sont dénombrés, contre 345 foyers au 19 janvier. Au 1er janvier, seuls 61 élevages avaient été notifiés positifs par le ministère.

Le sud-ouest est la zone la plus touchée, avec en premier, le département des Landes qui compte 312 foyers, suivi de loin par les Pyrénées-Atlantiques (38 foyers), le Gers (30), les Hautes-Pyrénées (3). A cela s’ajoute désormais le département de la Haute-Garonne qui a confirmé le 22 janvier son tout premier foyer domestique.

En dehors de cette zone, les foyers domestiques sont dispersés, et concernent 5 départements, à savoir la Haute-Corse et la Corse-du-Sud, les Yvelines, la Vendée et les Deux-Sèvres. Pour rappel, les toutes premières déclarations d’IAHP concernaient la Corse et les Yvelines, avec des cas détectés chez des volailles détenues par des enseignes de jardinage à la mi-novembre. Il était apparu des enquêtes épidémiologiques que ces deux foyers avaient la même source de contamination, un particulier résidant dans le département du Nord, qui a vendu ses oies à un négociant, qui travaillait avec les magasins de jardinage de Corse et des Yvelines.

Enfin, 11 cas ont également été détectés dans l’avifaune sauvage, dans 9 départements différents (1 seul cas dans les Landes).

La France est le pays d’Europe qui totalise le plus grand nombre de foyers : au 24 janvier étaient enregistrés 468 foyers (compartiment volaille) dans 21 pays d’Europe, dont 344 en France. Suivent l’Allemagne et la Pologne, avec respectivement 46 et 26 foyers (source plateforme ESA).

Une stratégie d’abattages préventifs

Face à cette épizootie, les autorités sanitaires ont décidé de mettre en place des mesures d’abattages préventifs. A ce jour, les abattages concernent les élevages situés dans un rayon de 5km autour des foyers (zone de protection) : tous les oiseaux d’élevage et de basse-cour sont visés pour le 1er kilomètre ; pour les 4 kilomètres suivants, cela ne vise que les oiseaux non claustrées. Au 14 janvier, 1,116 million de volailles, surtout des canards, avaient été abattus, que ce soit dans les foyers ou dans le cadre d’abattages préventifs.

Ces mesures s’appliquent également hors sud-ouest, dans les départements des Deux-Sèvres et de Vendée, mais la zone de protection est limitée à 3km.

Enfin, une zone de contrôle temporaire a été définie atour des cadavres découverts dans l’avifaune sauvage, avec claustration des volailles et oiseaux captifs et interdiction des mouvements de volailles et rassemblements.

Par ailleurs, une zone de surveillance a été définie autour des foyers, de 10 à 20km suivant les cas, avec interdiction de sortie et d’entrée de volailles, y compris pour le repeuplement d’un élevage.

Une introduction par la faune sauvage

D’après les premiers résultats des enquêtes épidémiologiques, l’introduction de la maladie serait liée à l’avifaune sauvage. Par contre, son extension, de proche en proche mais aussi à distance, serait associée à des mouvements d’animaux, de personnes ou de matériel, d’autant que le virus a touché rapidement la Chalosse, une zone des Landes à haute concentration d’élevages.

Tout ceci dit, il est possible que l’on arrive à voir enfin le bout de la crise ? En effet, d'après la plateforme ESA, le nombre de confirmation de nouveaux foyers diminue depuis janvier.

Tanit Halfon
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