L’abaissement du niveau de risque s’explique par « l’évolution favorable de la situation sanitaire observée dans les couloirs migratoires traversant la France ».
Clap de fin officiel pour l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène. L’arrêté du 27 mai 2021, abaisse le niveau de risque de la France continentale vis-à-vis de l’IAHP à « négligeable ». Pour rappel, le territoire était passé à un niveau « modéré » le 24 avril dernier.
Cette bonne nouvelle s’explique pour un contexte sanitaire positif dans le compartiment sauvage. Depuis le début de la crise, 20 cas ont été détectés dans le compartiment sauvage via la surveillance évènementielle. Le dernier cas remonte au 3 mai, dans le département de Meurthe-et-Moselle (faucon).
Pour ce qui est du compartiment domestique, la dernière détection remonte au 28 avril, dans une basse-cour située dans le département des Ardennes. Au total, ce sont 492 foyers domestiques qui ont été enregistrés, auquel il faut ajouter une détection dans la faune sauvage captive (Bas-Rhin, 22 avril).
En attente de la nouvelle feuille de route
En parallèle, les parties prenantes travaillent sur l’élaboration d’une nouvelle feuille de route Influenza aviaire. Elle est attendue pour cet été. Toutefois, le ministère de l’agriculture avait indiqué par voie de communiqué de presse le 12 mai, quelques grands axes de travail :
- la connaissance en temps réel du nombre de volailles présentes dans chaque élevage ;
- l’anticipation du risque d’apparition de la maladie et la réduction des densités en zones à risques ;
- l’amélioration de la gouvernance ;
- l’amélioration de la biosécurité ;
- l’évaluation de la faisabilité d’une vaccination préventive.
En outre, avait été également annoncé le début des versements des indemnisations. « Les acomptes pour pertes sanitaires ont été versés en totalité, pour un montant de plus de 18 millions d’euros, et les indemnisations économiques vont pouvoir être mises en œuvre dans un calendrier resserré, sous la forme d’avances dans un premier temps pour certaines d’entre elles », était-il ainsi indiqué. De plus, « les négociations se poursuivent s’agissant du dispositif de soutien au secteur de l’aval. Une première enveloppe indicative globale de 89.5 millions d’euros est d’ores-et-déjà prévue pour indemniser l’ensemble des filières ».
Enfin, le ministère de l'agriculture a aussi indiqué que l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vient « de réviser ses normes sur l’influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) répondant ainsi aux attentes de la France et de l’Union européenne ». Les modifications font que « les virus de l’IAFP inoffensifs pour l’Homme disparaissent de la liste des maladies notifiables, même s’ils devront continuer à faire l’objet d’une surveillance sanitaire régulière. L’OIE a également simplifié la définition des basses-cours. Ces modifications permettent donc d’espérer qu’un pays touché par l’influenza aviaire subira des restrictions commerciales plus adaptées à la réalité de sa situation sanitaire ».
