IAHP : le bout du tunnel ?

Même si le nombre total de foyers en élevage continue d’augmenter, la fin de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) 2021-2022 semble proche.

En effet, ces 15 derniers jours, du 19 avril au 2 mai, 64 nouveaux foyers ont été confirmés par le ministère, alors que c’était le double (120), la première quinzaine d’avril (du 5 au 19 avril).

Par ailleurs, la dynamique virale a aussi nettement ralenti dans les Pays de la Loire, épicentre de l’épizootie dans le grand ouest, avec ces 15 derniers jours, seulement 8 nouveaux foyers confirmés dans cette zone, contre 53 nouveaux foyers la première quinzaine d’avril.

Désormais, la hausse du nombre de foyers est portée par presque uniquement quatre départements, qui sont tous situés en dehors des Pays de la Loire : la Dordogne (+25 foyers ces 15 derniers jours), les Deux Sèvres (+14), le Lot-et-Garonne (+9) et le Lot (+5).

La Bretagne, 1ère région avicole de France, est restée épargnée avec seulement 6 foyers dans 3 départements (Morbihan 3, Ille-et-Vilaine 2, Finistère 1).

Cité par plusieurs médias de la presse grand public, le ministère a confirmé cette tendance ce lundi 2 mai en indiquant que le pic épizootique avait été passé à la fin du mois de mars. Ce pic est visible dans les deniers bulletins épidémiologiques de la plateforme ESA, qui montrent une réduction quasi-continue de l’incidence hebdomadaire depuis mars. Ce pic est le 2ième pour la France, le 1er ayant concerné le sud-ouest du territoire (zone des Landes/Gers/Pyrénées-Atlantiques) en début d’année.

Pour rappel, cette 2ième vague dans le grand ouest, suivie d’une nouvelle flambée de foyers dans le sud-ouest en Dordogne et départements limitrophes, avait amené les autorités sanitaires à renforcer les mesures de lutte. D’une part avec des restrictions de mouvements dans des zones réglementées élargies, d’autre part avec des abattages préventifs massifs, autour de sites sensibles (couvoirs, élevages de reproducteurs), et de tous les palmipèdes et dindes de la zone réglementée du grand ouest.

Au total, au 2 mai, 1364 foyers en élevage (et 30 en basse-cours) ont été confirmés en France, dans 22 départements (dernier Aveyron) contre 1300 foyers au 19 avril.

Avec 533 foyers en élevage, la Vendée est le département le plus touché de France (39% des foyers au 2 mai), suivi des Landes avec 231 foyers (17%), et du Maine-et-Loire avec 178 foyers (13%).

La Vendée et les départements limitrophes (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire-Deux Sèvres) ont totalisé 63 % des foyers en élevage, contre 25,5 % pour la zone des Landes, du Gers et des Pyrénées-Atlantiques. Quant à la Dordogne, le Lot-et-Garonne et le Lot, ces trois départements totalisent 8 % des foyers.