Le nombre de nouvelles déclarations de foyers en élevage est très bas depuis plusieurs jours. Dans ce contexte, des sorties précoces d’animaux ont été autorisées.
Au 18 mai 2022, 1383 foyers en élevage, et 35 en basse-cours, ont été rapportés en France. Contre 1381 foyers il y a un peu moins d’une semaine. Les 2 nouveaux foyers se trouvent en Charente et dans le Lot-et-Garonne.
Dans ce contexte, une nouvelle instruction technique permet d’envisager une sortie précoce à l’extérieur des gallinacés, tout comme une sortie des palmipèdes quel que soit le mode d’élevage, uniquement dans les zones indemnes (non réglementées*). Cette instruction technique est valable uniquement pour les élevages commerciaux.
Pour les gallinacés, de la filière « volailles de chair », que le département soit encore à risque « élevé », ou à risque « modéré », et situé dans une zone à risque particulier et zone à risque de diffusion, une sortie précoce est possible sur un parcours extérieur réduit à partir de 8 semaines d’âge. En théorie, c’était à partir de 10 semaines d’âge. Cette sortie précoce est conditionnée au constat de problématiques de bien-être animal par le vétérinaire sanitaire de l’exploitation.
Pour les palmipèdes à foie gras, en zones à risque « élevé », tous, quel que soit le mode d’élevages, et pas uniquement les élevages en circuit court autarcique, pourront sortir sur un parcours extérieur réduit protégé par un filet, ou non, à partir de leur 5ième semaine d’âge. En zones à risque « modéré » appartenant à une ZRP et ZRD, c’est la même chose.
Les autorités sanitaires justifient ces dérogations par le contexte inédit de la crise. « Compte tenu des potentielles atteintes au bien-être animal secondaire à cette mise à l’abri prolongée et l’augmentation des températures extérieures (saisonnalité), associées à une situation épidémiologique en voie de stabilisation, cette dérogation a pu être mise en place dans un premier temps pour les gallinacés. Elle s’est ensuite étendue aux PFG à la suite des épisodes de fortes chaleurs que connait actuellement la France.»
Ces particularités s’appliquent jusqu’au 15 juin 2022. Au-delà, les modalités habituelles de mise à l’abri seront rétablies.
Pour rappel, des nouvelles modalités de mise à l’abri avaient été définies suite à l’épizootie 2020-2021, par l’arrêté du 29 septembre 2021. Le principe : la fin des dérogations à la claustration, et une adaptation des conditions de mise à l'abri suivant le mode d'élevage.
* Depuis le 10 mai, la France est divisée en deux, avec d’une part des territoires encore à un niveau de risque épizootique « élevé » correspondant aux départements les plus touchés, et départements adjacents ; d’autre part, des territoires à niveau de risque « modéré ».
