Les deux chats appartenaient à un éleveur de volailles dont la ferme a été touchée par l’influenza aviaire haurement pathogène. Ils ont du être euthanasiés du fait de leur mauvais état clinique.
Pour la première fois, une contamination féline au virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été détectée en Belgique. Ce n’est pas un, mais deux chats ayant accès à l'extérieur, qui ont été touchés. Ils appartenaient à un éleveur d'un foyer de volailles de Saint-Gilles-Waes (Flandre orientale) qui avait été confirmé le 18 février dernier.
Selon les autorités sanitaires belges, ces chats auraient été infectés « en mangeant des oeufs contaminés ou en buvant de l'eau contaminée ». Ils ont du être euthanasiés du fait de leur mauvais état clinique. Les autres chats de l'éleveur sont restés en bonne santé. Il n'y a pas de détail sur les signes cliniques spécifiques à ces deux chats. Toutefois, les autorités sanitaires ont listé des signes d'alerte possibles pour une infection féline et canine : « une forte fièvre, une inflammation oculaire et des yeux rouges, un écoulement nasal ou des symptômes nerveux dans la semaine qui suit un contact avec un oiseau potentiellement infecté ».
Un cas d'infection féline à H5N1 aussi en ItalieUn mois plus tôt, un autre cas de contamination féline avait été signalée en Europe, en Italie. Le chat avait été retrouvé mort le 13 janvier et confirmé positif au virus H5N1, 3 jours plus tard. Il était en contact avec une exploitation familiale de volailles à Valsamoggia (province de Bologne, Emilie-Romagne), ayant été touché par l'IAHP. Le chat aurait été infecté suite à une exposition directe au virus (source plateforme ESA).
Pour rappel, les cas de contamination féline ne sont pas surprenants. On sait depuis longtemps que le chat est un animal sensible au virus, y compris les félins sauvages. En Europe, courant 2024, il y avait d'ailleurs eu une flambée comme on n'en avait jamais vu, d'infections félines en Pologne.
Outre-Atlantique, aux Etats-Unis, plusieurs cas d'infections félines (le nombre exact n'est pas connu) ont été répertoriés depuis le début de l'épizootie d'IAHP chez les vaches laitières. Là-bas, les enquêtes ont montré qu'une source d'infection possible était du lait non pasteurisé, mais aussi de la viande crue ou insuffisamment cuite. Dans ce contexte de forte dynamique virale, des recommandations (1, 2) ont été faites pour prévenir le risque de contamination féline, et savoir réagir en cas de suspicion.
A noter que les chiens peuvent aussi être contaminés ; plusieurs cas ont déjà été confirmés dans le monde.