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IAHP : des foyers domestiques toujours en hausse au 1er février

Tanit Halfon | 01.02.2021 à 17:49:12 |
élevage de canard
© iStock-Kanmu

Le nombre de foyers domestiques continue d’augmenter avec 421 foyers qui ont été déclarés au 1er février. En parallèle, est observée une tendance à la baisse du nombre de nouvelles confirmations de foyers chez les volailles.

Au 1er février, 421 foyers domestiques d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été enregistrés, selon le dernier communiqué du ministère de l’Agriculture. Ce qui correspond à 12 foyers de plus depuis le 25 janvier (409 foyers), et 76 foyers de plus depuis le 19 janvier (345 foyers). Pour rappel, au 1er janvier, seuls 61 élevages avaient été déclarés positifs par le ministère.

A cela faut-il également ajouter une suspicion clinique qui a été annoncée par la Préfecture des Ardennes, dans une basse-cour proche de Rethel (nord-est de Reims), ce qui a motivé la mise en place des zones réglementées (zone de protection de 3Km, et zone de surveillance de 10km), soit un total de 45 communes qui sont concernées.

Enfin, 11 cas ont également été détectés dans l’avifaune sauvage, dans 9 départements différents (1 seul cas dans les Landes).

324 foyers comptabilisés dans les Landes

Le sud-ouest est la zone la plus touchée, avec en premier, le département des Landes qui compte 324 foyers (contre 312 au 25 janvier), suivi de loin par les Pyrénées-Atlantiques avec 40 foyers (vs 38 au 25/01), le Gers avec 37 foyers (vs 30 au 25/01), puis encore plus loin les Hautes-Pyrénées avec 5 foyers (vs 3 au 25/01), le Lot-et-Garonne avec 2 foyers et la Haute-Garonne avec 1 seul foyer.

En dehors de cette zone, les foyers domestiques restants, au nombre de 12, sont dispersés, et concernent 5 départements à savoir la Haute-Corse et la Corse-du-Sud, les Yvelines, la Vendée et les Deux-Sèvres. Pour rappel, les toutes premières déclarations d’IAHP concernaient la Corse et les Yvelines, avec des cas détectés chez des volailles détenues par des enseignes de jardinage à la mi-novembre. Il était apparu des enquêtes épidémiologiques que ces deux foyers avaient la même source de contamination, un particulier résidant dans le département du Nord, qui a vendu ses oies à un négociant, qui travaillait avec les magasins de jardinage de Corse et des Yvelines.

La France est le pays d’Europe qui totalise le plus grand nombre de foyers : au 24 janvier étaient enregistrés 468 foyers (compartiment volaille) dans 21 pays d’Europe, dont 344 en France. Suivent l’Allemagne et la Pologne, avec respectivement 46 et 26 foyers (source plateforme ESA).

Vers la fin de la crise ?

Face à cette épizootie de grande ampleur, les autorités sanitaires ont décidé de mettre en place des mesures d’abattages préventifs. Au 25 janvier, 2 millions de volailles, surtout des canards, ont été abattus dans le sud-ouest dans le cadre d’un foyer ou des abattages préventifs.

La question est maintenant de savoir quand la situation va s’améliorer. A ce sujet, selon les données de la plateforme ESA, est notée une diminution du nombre de foyers domestiques confirmés par semaine, depuis la 2ième semaine de janvier. Cette tendance est également notée dans l’avifaune sauvage, et dans la faune captive. Ainsi, pour la 1ère semaine de janvier, plus de 125 foyers domestiques, en très large majorité dans les élevages commerciaux, avaient été confirmés positifs, contre un peu moins de 100 la 2ième semaine de janvier, et près de 75 la 3ième semaine de janvier. Cette baisse d’incidence est principalement liée à la baisse des confirmations dans le département des Landes. Ces données doivent toutefois être analysées avec précaution d’après la plateforme ESA : « le décalage qui existe entre les dates de suspicion sur le terrain, les dates de confirmation et les dates de déclaration impose la plus grande prudence dans l’interprétation de ces tendances chez les volailles ».

Tanit Halfon
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