IAHP : 5 départements concernés par les abattages préventifs - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : 5 départements concernés par les abattages préventifs

Tanit Halfon | 12.01.2021 à 16:17:07 |
canards
© istock-ClarkandCompany

Il s’agit des départements du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et de Lot-et-Garonne. A ce jour, près de 700 000 volailles ont été abattues, dans le cadre de gestion de foyers ou d'abattage préventif.

Un nouvel arrêté, en date du 11 janvier 2021, étend la liste des territoires dans lesquels un abattage préventif est possible, sur décision du Préfet. Cinq départements sont désormais concernés, à savoir le Gers, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et enfin le Lot-et-Garonne. Pour ce dernier, seules certaines communes limitrophes du Gers, sont concernées par les mesures d’abattage préventif, à savoir, Saint-Pé-Saint-Simon, Sainte-Maure-de-Peyriac, Sos, Poudenas, Réaup, Lisse, Mézin, Andiran, Lannes, Moncrabeau, Fréchou et Lasserre. Pour les 4 autres, ce sont les élevages de l'ensemble du département qui peuvent faire l'objet d'abattages préventifs. Jusqu'à présent, seuls les Landes et les Pyrénées-Atlantiques étaient concernés par ce dispositif, mais uniquement pour un nombre limité de communes.

Une visite vétérinaire avant le dépeuplement

En parallèle, une instruction technique de la Direction générale de l’alimentation, en date du 5 janvier 2021, est revenue sur les modalités de mise en œuvre d’un dépeuplement préventif autour des foyers. Il est notamment stipulé qu’une visite vétérinaire est obligatoire dans les élevages faisant l’objet d’un dépeuplement. C’est elle qui conditionne la sortie des animaux des élevages. La visite comprend une inspection clinique des oiseaux, et une vérification des registres d’élevage (entrées, sorties, relevées de mortalités). Des prélèvements en vue d’une analyse PCR influenza aviaire pourraient être demandés, mais ne concerneraient en priorité que les élevages en lien épidémiologique avec un foyer, et les élevages à proximité géographique d’un foyer (distance maximale 1km). Dans ce cas, 60 animaux doivent être prélevés, via un écouvillon cloacal. Les prélèvements sont à envoyer à un laboratoire agréé éloigné de la zone, pour ne pas saturer les capacités d’analyse des laboratoires proches pouvant être mobilisés en cas de foyers (liste accessible via ce lien).

Un compte-rendu pour le transport vers l’abattoir

A l’issue de la visite, le vétérinaire établit un compte-rendu, qui devra accompagner les animaux jusqu’à l’abattoir. C’est la fiche d’information sur la chaîne alimentaire (ICA) qui fera office de compte-rendu : le vétérinaire devra compléter les parties I (clinique et V (registres), et y associer la date de la visite, la distance totale parcourue, son numéro d’ordre, cachet et signature. Les résultats d’analyses PCR devront également accompagnés les animaux. Le transport doit se faire dans les 48 heures suivant la visite.

A noter que la DGAL conseille que ce ne soit pas le même vétérinaire qui réalise ces visites en zone de protection et en zone de surveillance.

Cette note sera probablement mise à jour vu que désormais, les abattages préventifs concernent les élevages situés non plus dans un rayon de 3km, mais de 5km autour d’un foyer. Tous les oiseaux d’élevage et de basse-cour sont concernés pour le 1er kilomètre ; pour les 4 kms suivants, cela ne concerne que les palmipèdes et les autres volailles non claustrées. Par ailleurs, les mouvements de volailles sont interdits dans un rayon de 20km, y compris pour repeupler un élevage ayant terminé son cycle de production.

Une dynamique en cours

Selon le dernier communiqué de presse du ministère, au 11 janvier, sont dénombrés 197 foyers domestiques d’IAHP (H5N8), dont 170 dans les Landes, 7 dans les Pyrénées-Atlantiques, 6 dans le Gers et 2 dans les Hautes-Pyrénées. De plus, il est annoncé la réquisition de 5 abattoirs dans chaque département : Gibret et Montaut (Landes), Came (Pyrénées-Atlantiques), Maubourguet (Hautes-Pyrénées) et Castelnau d’Auzan (Gers).

Pour l’instant, ce sont près de 700 000 volailles, surtout des canards, qui ont été abattues, dans le cadre de gestion de foyers ou d'abattages préventifs.

16 pays d’Europe du nord et de l’ouest sont touchés : outre la France, on compte l’Allemagne, la Belgique, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Slovénie, la Suède et l’Ukraine. La Hongrie est le dernier pays à avoir déclaré des cas et foyers domestiques, dans le nord du pays à la frontière avec la Slovaquie (aucun cas ou foyers déclarés). H5N8 est le sous-type majoritairement retrouvé. A ce jour, comme il est indiqué sur la plateforme ESA, toutes les analyses génétiques « ont montré l’absence de mutations connues comme étant associées avec une adaptation du virus aux mammifères et avec une augmentation du potentiel zoonotique du virus. L’analyse du génome complet du virus H5N8 identifié dans le premier foyer en France, réalisée par le LNR Anses Ploufragan, conduit aux mêmes conclusions ».

Tanit Halfon
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