Fièvre Q, la vigilance reste de mise - Le Point Vétérinaire.fr

Fièvre Q, la vigilance reste de mise

Clothilde Barde | 16.12.2019 à 06:46:23 |
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© vm

Suite à l’augmentation inhabituelle de cas humains de fièvre Q hospitalisés observés au Centre hospitalier (CH) de Niort entre mai et juin 2017, la cellule de Santé publique France en Nouvelle Aquitaine, en lien avec la cellule de veille d'alerte et de gestion sanitaire (CVAGS), a réalisé une investigation dont elle vient d’apporter les conclusions.

Source de contamination commune ou multiple ? Les résultats de l’enquête menée par la cellule de Santé publique France en Nouvelle Aquitaine, en lien avec la CVAGS, qui viennent d’être publiés dans un rapport ne sont pas concluants. En effet, en 2017, suite à une augmentation du nombre de cas humains de fièvre Q observées par un infectiologue du CH de Niort entre mai et juin, une enquête épidémiologique a été menée afin d'identifier la ou les sources de contamination, et de proposer des mesures de contrôle et de prévention adaptées.
Des enquêtes multiples
La fièvre Q (Coxiella burnetii) est une maladie bactérienne zoonotique, largement répandue dans le monde et qui affecte l’ensemble des espèces de ruminants. Bien qu’en France, les cas humains sont essentiellement sporadiques chez les personnes en contact avec les animaux (éleveurs, vétérinaires….), des cas groupés, souvent de populations humaines à priori naïves dans les zones urbaines ou résidentielles, sont parfois observés. C’est pourquoi, des enquêtes épidémiologiques vétérinaires ainsi que des prélèvements sur les animaux et dans l'environnement ont été réalisés dans le cadre de la Plateforme d'épidémio-surveillance en santé animale (ESA) dans les élevages de la zone identifiée.
Absence de source commune identifiée
Suite à ces investigations, 11 cas humains (domiciliés majoritairement sur Niort et alentours dans un rayon de 20 km) ont été confirmés sérologiquement par le Centre national de référence (CNR) des Rickettsia, Coxiella et Bartonella et l'enquête vétérinaire a mis en évidence la circulation de la bactérie dans plusieurs élevages de la zone. Cependant, le questionnaire exploratoire sur les expositions à risques n’a pas permis de mettre en évidence une quelconque activité professionnelle ou de loisirs comme source commune. Les enquêteurs en concluent donc que « la source de contamination puisse être commune (sans qu'elle n'ait pu être mise en évidence) ou multiple au cours de la période à risque de diffusion ».
Améliorer la prévention
Sachant que l’infection chez l’Homme se fait essentiellement par inhalation d’aérosols contenant des particules chargées en Coxiella (produits d’avortements, excréments, poussières…) des courriers ont été envoyés aux éleveurs et une réunion d'information a été organisée pour les informer des résultats de l'enquête, les sensibiliser à la maladie et proposer des recommandations sur les pratiques d'épandages, de vaccination et de déclaration des avortements.

Clothilde Barde
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