FCO: une souche virale moins pathogène? - Le Point Vétérinaire.fr

FCO: une souche virale moins pathogène?

Clothilde Barde | 11.02.2019 à 10:26:37 |
betail
© GoodLifeStudio - iStock

Les conclusions d’une étude menée par des chercheurs de l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) portant sur la pathogénicité de deux souche de virus de fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 (FCO 8) viennent de paraître.

Une équipe de chercheurs de l’ANSES a comparé en collaboration avec les virologistes de l’institut de Pirbright (Angleterre), la pathogénicité d’une souche de virus de fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 (FCO 8) isolée en 2007 et celle d’une souche isolée en 2015 chez des moutons. 
Davantage de symptômes en 2007
Pour cela, deux lots de huit brebis âgées de plus de 7 ans et négatives pour le FCO 8 ont été inoculés, l’un avec une souche de FCO 8 de 2007 isolée outre-Manche et l’autre avec une souche française de 2017 (similaire à celle de 2015). Les animaux ont été observés quotidiennement et des prises de sang ont été réalisées régulièrement sur tous les animaux jusqu’à 21 jours post-inoculation (PI).  Les chercheurs ont constatés que les signes cliniques typiques de la FCO étaient plus fréquents et plus prononcés chez les brebis du groupe de 2007. Ainsi, cinq brebis sur huit de ce groupe ont présenté une fièvre de plus de 40,5° C. Par ailleurs, toutes les brebis inoculées avaient une PCRémie à partir de 2 jours PI mais la charge génomique au pic du groupe FCO 8 de 2007 était supérieure à celle du groupe FCO 8 de 2017 et le virus a persisté au bout de 21 jours chez davantage d’animaux pour le virus FCO 8 de 2007 (8 vs 3).
Une perte de pathogénicité
La souche isolée en 2007 semble donc plus pathogène que celle isolée en 2015 d’après les conclusions de ce protocole expérimental, ce qui pourrait permettre d’expliquer l’absence de foyers cliniques de FCO 8 dans les troupeaux ovins en France continentale actuellement. Cependant, les auteurs de l’étude ont toutefois précisé que cette potentielle diminution de pathogénicité du virus chez les petits ruminants n’est pas corrélée à la capacité du virus à infecter le fœtus de bovins en gestation comme cela est actuellement observé en France continentale.

Clothilde Barde
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application