Faire de Lyon le centre de référence mondial en santé publique vétérinaire

« La santé publique vétérinaire (SPV) est un sujet d’avenir car les risques sanitaires s’accentuent avec la mondialisation, le réchauffement climatique et l’évolution de nos pratiques » a expliqué Emmanuelle Soubeyran, Directrice Générale de VetAgro Sup. Les enjeux de la SPV sont notamment de prévenir et lutter contre les zoonoses, gérer les épizooties, lutter contre l’antibiorésistance, et préserver la sécurité sanitaire des aliments et la biodiversité. « Il est ainsi important d’agir collectivement pour appréhender ces grands enjeux et trouver des solutions à travers un approche intégrée, multidisciplinaire et internationale, à l’instar du concept One Health. »
Ainsi, le Hub-VPH a été créé après 18 mois de réflexion collective entre neuf partenaires*, pour coordonner de multiples initiatives en SPV autour de quatre piliers d’action : le développement économique, la promotion de la SPV et d’une communauté d’experts, la recherche fondamentale et appliquée, et la formation initiale et continue. « Il s’agit d’une initiative publique-privée, entre différents organismes nationaux implantés localement et portée par les acteurs politiques du territoire » a expliqué Florence Agostino-Etchetto, Directrice Générale de Lyonbiopôle. Il n’existe pas de structure juridique pour ce hub, mais un partenariat à travers la signature d’une charte d’engagement commune. « Nous avons pris le parti de nous appuyer sur la volonté de chacun de travailler ensemble, et de mettre en œuvre des projets qui seront cofinancés par les différents partenaires au fur et à mesure de leur concrétisation » a ajouté Erick Lelouche, Président de Boehringer Ingelheim France. 

Création d’une chaire en SPV
Actuellement, trois projets sont en cours. Le premier est la création d’une chaire industrielle IDEX (Initiative D’Excellence du Programme d’investissements d’avenir), publique-privée, en SPV. Le recrutement d’un responsable est actuellement en cours, dont l’objectif est de proposer notamment un Master International à l’horizon 2022/2023. Le but est d’apporter les outils pour mieux comprendre les maladies existantes et émergentes pour évaluer leurs impacts potentiels et définir des programmes de prévention et de lutte. Les acteurs de cette chaire auront à cœur de favoriser les opportunités de transfert de savoirs et de technologies entre laboratoires. A terme, le but est de faire de Lyon « Le » lieu de formation à l’internationale des décideurs en matière de SPV.
Le second projet est de maintenir l’attractivité de la région pour les investisseurs, les start-up, etc. Le but est également de fédérer des experts pour une réflexion collective autour de la SPV, et de créer à terme une filière de la SPV en région lyonnaise. Une grande conférence internationale sur le sujet sera prévue à Lyon en 2021.

Apprentissage et alternance
Le troisième projet est de favoriser le développement de l’apprentissage et de l’alternance en SPV. « Ce point me tient à cœur, a déclaré Erick Lelouche, car il y a des besoins importants de recrutement dans les métiers de la SPV et de la biologie, et ils convient de les faire connaître aux jeunes et de leur donner envie de s’y former. » Pour cela, il convient d’engager une collaboration active et efficace entre les établissements de formation de la région, organiser des forum des métiers autour de la SPV, etc. « Le but est de créer un vivier d’expertise et de compétences, qui servira les besoins de toutes les entreprises de la région dans ces domaines » a ajouté le président. Cela incitera également d’autres entreprises et investisseurs à venir à Lyon, ce qui contribuera encore à son rayonnement comme centre de référence en SPV à l’échelle internationale.

* Bioaster, Boehringer Ingelheim, Institut Mérieux, Lyonbiopôle, La Métropole de Lyon, Aderly (Agence pour le développement économique de la région lyonnaise), la région Auvergne-Rhône-Alpes, Université de Lyon, VetAgroSup, partenaires associés : anses et INRAE.