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Expérimentation animale : la recherche incomprise ?

Tanit Halfon | 25.01.2018 à 11:16:31 |
Une souris de laboratoire
© Istock

Face aux lobbies anti-expérimentation animale, des chercheurs ont fait entendre leur voix pour défendre une méthode encore incontournable à leurs yeux, au travers d’un rapport remis à la Commission européenne, le 14 novembre dernier. Incompréhension et manque de dialogue font le jeu de la controverse.

Si les scientifiques ont longtemps étudié dans leur tour d’ivoire, en se tenant éloignés du public non initié, il en va autrement aujourd’hui. En partie car ce dernier revendique haut et fort sa légitimité à parler de la science. Les chercheurs peuvent alors se retrouver au cœur d’une tempête citoyenne et médiatique, qu’ils n’ont pas forcément vue venir. L’usage des animaux à des fins scientifiques en a déclenché une. 
Pour Philippe Hubert, directeur de Francopa, plateforme créée en 2007 sous l’impulsion de chercheurs et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et dédiée à la promotion des méthodes alternatives en expérimentation animale, la prise de conscience du milieu des chercheurs sur cette question est récente : « Bien que l’on note des initiatives des grandes institutions sur les méthodes alternatives, c’est la pétition “Stop vivisection” de 2015 qui a fait comprendre à tous les chercheurs que la controverse pouvait atteindre leur activité quotidienne. » Face à certains activistes, les chercheurs s’organisent et le dernier rapport remis à la Commission européenne l’illustre. Il y est question de réaffirmer la nécessité de recourir encore aujourd’hui au modèle animal, pour appuyer « les progrès scientifiques et médicaux ». « La complexité du vivant ne peut pas aujourd’hui être reproduite ex vivo ou dans des tubes à essai, en partie parce qu’on ne peut pas reproduire ce qu’on ne connaît pas encore », souligne Marc Dhenain, vétérinaire, chercheur en neurologie et membre de l’Académie vétérinaire de France.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11  de La Semaine Vétérinaire n° 1748.

Tanit Halfon
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