Une enquête publiée par AnimalhealthEurope montre que les citoyens européens reconnaissent les avantages des médicaments vétérinaires pour le bien-être animal et une agriculture durable.
Une enquête commandée par AnimalhealthEurope dans 8 pays européens a permis de recueillir les connaissances et les opinions des citoyens sur l'utilisation des médicaments vétérinaires pour le traitement et la prévention des maladies chez les animaux de compagnie et les animaux d'élevage. Si ses résultats, publiés le 22 mars, montrent une méconnaissance de la réglementation encadrant l'utilisation des médicaments vétérinaires, ils témoignent aussi d’une prise de conscience de leurs avantages pour garantir le bien-être animal et favoriser le développement d'une agriculture durable.
De l’importance de la vaccination
Concernant les animaux d'élevage, la grande majorité des répondants s'accordent sur l'importance de la vaccination. 69% d’entre eux estiment que les animaux d'élevage devraient être vaccinés régulièrement et 74% conviennent qu’il vaut mieux prévenir la maladie que de la guérir. De plus, 61% notent que la vaccination régulière peut aider à réduire le besoin d'antibiotiques vétérinaires dans les élevages. La majorité des sondés (61%) considère d’ailleurs que les médicaments vétérinaires ont un impact positif sur le bien-être des animaux d'élevage, 68% pensent que leur vaccination aide à prévenir la transmission de maladies zoonotiques. Quand 80% indiquent que des animaux d'élevage en bonne santé produiront des produits de meilleure qualité. Les animaux de compagnie ne sont pas en reste. 76% des répondants pensent qu’ils doivent être vaccinés régulièrement. 78% pensent qu’ils devraient régulièrement être vus par un vétérinaire (au moins une fois par an). La prévention est également un élément important.
Une réglementation encore méconnue
Pourtant, l’enquête révèle une méconnaissance de la réglementation relative à l'utilisation des médicaments vétérinaires. 40% des personnes interrogées pensent que les « fermes bio » ne peuvent pas utiliser d'antibiotiques vétérinaires. 59% ignorent que l'utilisation d'hormones comme promotteurs de croissance n'est pas autorisée en Europe, et que le recours aux antibiotiques vétérinaires comme stimulateurs de croissance n'est plus autorisée (62%). Roxane Feller, secrétaire générale d'AnimalhealthEurope, estime que ces résultats restent toutefois encourageants. « Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour communiquer sur les avantages qu’apportent les médicaments aux vétérinaires et le rôle de ces derniers qui s’assurent de la bonne santé des animaux. Nous sommes également heureux de constater que 74% des répondants estiment que les agriculteurs se soucient de la santé et du bien-être de leurs animaux. Ce qui est inquiétant, c'est le manque de connaissance de la réglementation sur l’utilisation des antibiotiques, car c'est ce qui conduit souvent à une désinformation. Notre industrie s'efforcera de communiquer plus et mieux sur ces questions dans les mois et les années à venir. »
