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Étude Roy : les vétérinaires spécialistes en France

Tanit Halfon | 22.06.2017 à 14:45:47 |
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Face à une évolution rapide des connaissances scientifiques et à des propriétaires de plus en plus exigeants, le spécialiste apparaît comme indispensable dans l’offre de soins. Il se place en tant que conseiller et référent au côté du vétérinaire traitant, de par sa maîtrise scientifique et technique poussée d’un domaine précis. Bien qu’une majorité exerce une activité clinique privée, certains vont évoluer dans d’autres secteurs comme l’enseignement, la biologie ou la recherche. Petit tour d’horizon des spécialistes en France, d’après les données de l’annuaire Roy.

La spécialisation attire un nombre croissant de vétérinaires. En 1996, on dénombre 267 titulaires d’un collège européen. En 2006, ils étaient 2 306, et en 2016, 3 672. En France, être titulaire d’un collège européen ne suffit pas pour accéder au titre de spécialiste, à la différence du vétérinaire ayant obtenu son diplôme d’État (diplôme d’études spécialisées vétérinaires, DESV). Un vétérinaire ne peut se prévaloir du titre que selon les conditions définies par le décret du 16 décembre 2008 du Code rural et de la pêche maritime (CRPM ; article R.812-55), fixant une liste de spécialités reconnues par le ministère de l’Agriculture, après avis du Conseil national de la spécialisation vétérinaire (CNSV), et par les arrêtés du 31 juillet 2014, ou selon les modalités de l’article R.242-34 du CRPM. Ce dernier article stipule que « peuvent seuls se prévaloir, dans l’exercice de leur profession, du titre de vétérinaire spécialiste, les vétérinaires titulaires du DESV, les vétérinaires titulaires du titre reconnu équivalent par le CNSV dans les conditions prévues par l’article R.812-55, ainsi que les vétérinaires autorisés à se prévaloir de ce titre par le ministre chargé de l’agriculture dans les conditions prévues à l’article R.812-56 ». Seul un nombre limité de collèges européens a été reconnu par le CNSV comme équivalent au DESV, et leurs membres sont donc autorisés à se prévaloir du titre de spécialiste. La validation des acquis de l’expérience (VAE) est une voie d’obtention possible du DESV. Elle présente l’avantage d’éviter d’en revenir au résidanat et met en valeur le parcours professionnel. Aujourd’hui, 24 spécialités sont reconnues.

Une activité clinique privée prépondérante
74,4 % des spécialistes travaillent dans le secteur clinique privé, la grande majorité en canine. Dans ce secteur, le titre de chirurgie des animaux de compagnie s’avère le plus représenté, avec 26,6 % de spécialistes. Il est suivi du titre d’ophtalmologie (17,7 %), puis de celui de médecine des animaux de compagnie (15 %, toutes options confondues). Chacun des autres titres regroupe moins de 10 % de spécialistes. Les vétérinaires qui possèdent le titre de chirurgie des animaux de compagnie exercent exclusivement en clientèle privée. En revanche, ceux spécialisés en dermatologie vétérinaire ont intégré, pour environ deux tiers d’entre eux, des structures privées, le tiers restant ayant choisi l’enseignement. Les données révèlent aussi qu’environ 30 % des spécialistes travaillent dans un établissement tourné vers l’activité référée – centre de vétérinaires spécialistes (CVS) et centre hospitalier vétérinaire (CHV) –, notamment ceux ayant le titre de médecine interne des animaux de compagnie (52,6 %). Environ 40 % exercent encore en cabinet, en clinique ou en tant qu’itinérant. L’arrêté du 13 mars 2015, relatif aux catégories d’établissements de soins vétérinaires, fera peut-être évoluer cette répartition en donnant plus de poids aux CVS et aux CHV. Pour le premier, l’activité doit être assurée par au moins deux vétérinaires spécialistes à temps plein. Pour le second, il n’en faut qu’un.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 32-38 de La Semaine Vétérinaire n° 1725.

Tanit Halfon
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