
Le Parlement européen, en faveur de cet étiquetage, demande à la Commission de légiférer.
Le Parlement européen a adopté, le 11 février dernier, une résolution portant sur l’indication du pays d’origine de la viande utilisée dans les aliments transformés. Elle vise à demander à la Commission européenne de faire une proposition législative et de répondre ainsi aux attentes de 90 % des consommateurs européens et des professionnels de la viande en termes d’identification de l’origine des viandes ingrédients dans les plats préparés. Selon les eurodéputés, plus de 30 % du volume total de la viande dans les pays de l'Union européenne est transformé en ingrédients carnés pour des aliments préparés, le plus souvent sous forme de viande hachée.
Pour le SNIV (le syndicat des entreprises françaises des viandes), après l’affaire du ‘horsegate’, en 2013, « il est impensable que l’Europe ne puisse pas imposer l’obligation d’étiquetage de l’origine sur la viande ingrédient dans les plats préparés».
Le Gouvernement soutient cette démarche. Un récent communiqué du Ministère de l’agriculture souligne par ailleurs que « l’indication de l’origine de la viande doit être appréhendée comme un dispositif de valorisation des produits européens et non comme un élément visant à déstabiliser le marché intérieur. Cet effort commun de vérité et de transparence doit, par ailleurs, permettre de sécuriser nos filières européennes ».
La Commission européenne, elle, pointe du doigt que cet étiquetage aurait un coût important, pouvant aller jusqu’à 25 % du prix de l’ingrédient, voire 50 %. Un coût contesté par l'association UFC Que Choisir dans une contre-expertise réalisée en 2013.
Alerter la rédaction sur une réaction