États-Unis : un risque de suicide accru chez les praticiennes, et en canine - Le Point Vétérinaire.fr

États-Unis : un risque de suicide accru chez les praticiennes, et en canine

Lorenza Richard | 24.01.2019 à 12:10:17 |
Vétérinaire femme en burn-out
© kupicoo – istock

Entre 1979 et 2015, outre-Atlantique, le taux de mortalité par suicide a été 2,5 fois plus élevé chez les vétérinaires que dans la population générale américaine.

Menée, notamment, avec des données de l’American Veterinary Medical Association (AVMA), une étude américaine a comptabilisé 398 mortalités par suicide chez les 11 620 vétérinaires décédés qu’elle a inclus, soit 3 %. Elles concernent 82 % d’hommes. Toutefois, cette proportion est amenée à évoluer, car le taux de suicide est plus élevé chez les femmes. Il est en effet 3,5 fois plus important que dans la population générale, contre 2,1 fois chez les messieurs. De plus, alors qu’au début des années 1980 les hommes vétérinaires étaient largement majoritaires, les femmes représentaient 60 % des vétérinaires en 2017, et 80 % des étudiants intégrant une école vétérinaire en 2016. Ainsi, malgré un pourcentage de suicide féminin stable de 2000 à 2015, le nombre de défunts augmente, en raison du nombre croissant de femmes vétérinaires. Enfin, le suicide concerne des femmes jeunes. En effet, près des deux tiers d’entre elles (63 %) sont passées à l’acte entre 25 et 45 ans (âge moyen de 42 ans), alors que 45 % des hommes avaient entre 45 et 64 ans (âge moyen de 57 ans). La tendance pourrait ainsi s’amplifier dans les années à venir.

Retrouvez l'intégralité de cet article en page 14 de La Semaine Vétérinaire n° 1793.

Lorenza Richard
1 commentaire
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Pierre-André Ducommun, Vétérinaire le 25-01-2019 à 17:22:17
Bonjour,
Oui je réagis à cet article car j'invite notre profession à se rapprocher des chiffres détenus par notre association Veto Entraide. Ces tristes chiffres ne sont hélas pas très différents dans notre pays. Ce sont nos consoeurs qui paient le plus lourd tribus. Nous parlons bien là du syndrôme d'épuisement professionnel . Maintenant bien connu. Les libéraux ( mais pas qu'eux) en sont victimes dans l'indifférence la plus complète des pouvoirs publics pour qui nous sommes encore et toujours des nantis quand le vocable d'exploiteurs du peuple n'est pas utilisé( comme cela était le cas il y a 20 à 30 ans des les couloirs des Ursaff, par exemple - témoignage personnel) .
Je ne dis pas que les pouvoirs publiques en sont responsables mais ils font partie de l'équation. Et le matraquage continu si j'en juge par le projet de hold-up de Mr Delevoye ( le " commissaire politique" diligenté par l'Etat pour "universaliser" les régimes de retraite nationaux) , sur le régime complémentaire de la Carpv.
Je dévie du sujet mais j'avoue ressentir de la colère envers l'écosystème sociétal dans lequel nous évoluons dans ce pays et que j'estime être responsable en partie, de cette vague de suicide qui nous frappe depuis de nombreuses années .
Je me demande réellement s'il est encore possible de répondre à cet Etat tyrannique autrement que par la violence. J'étais avec mon gilet jaune le 1 er samedi du mouvement le 17 nov. J'étais dans la rue aussi à Paris lorsque le gouvernement Hollande a voulu nous priver de notre diplôme de propharmacien.
La tentation est grande .
Je ne dis pas que la violence est une réponse à la non reconnaissance de l'effort "citoyen" de nos professions, par l'Etat Obèse mais cet Etat Tyrannique ne va t'il pas l'inviter dans le débat par son inconséquence?
Très cordialement à toutes mes chères consoeurs et mes chers confrères
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