Etat des lieux des facteurs de risque des principales maladies d’origine alimentaire  - Le Point Vétérinaire.fr

Etat des lieux des facteurs de risque des principales maladies d’origine alimentaire 

Clothilde Barde | 31.05.2021 à 08:30:00 |
© fcafotodigital

Les résultats de travaux de scientifiques et d’experts de l’Anses portant sur les facteurs de risque des principales maladies infectieuses d’origines alimentaires viennent de paraître dans un numéro spécial de la revue Microbial Risk Analysis. 

673. C'est le nombre d'études épidémiologiques, publiées avant mai 2017 (études cas-témoins et de cohorte) et portant sur les facteurs de risque d’infections sporadiques par des maladies d’origine alimentaire, dont les résultats ont été compilés par une équipe de chercheurs dans le cadre de travaux menés en collaboration avec l’Institut polytechnique de Bragance, au Portugal. L'objectif était de dresser une synthèse des connaissances épidémiologiques actuelles et de fournir des informations pour orienter les actions préventives et la surveillance de ces maladies, ainsi que les futurs travaux de recherche. Pour cela, les méta-analyses réalisées ont porté sur onze pathogènes (5 bactéries, 3 virus et 3 parasites) transmissibles par les aliments, importants par leur fréquence ou la gravité des symptômes qu’ils peuvent entraîner. 

Hiérarchiser les voies d’exposition

Il semblerait que les facteurs d’exposition à ces maladies ne sont pas uniquement alimentaires. Ainsi, outre la transmission interhumaine, le contact avec des animaux ou encore l’environnement sont désignés. Les études ont permis d’identifier quels étaient les facteurs de risque les plus importants pour chaque pathogène, en fonction des catégories de population (population générale, enfants ou personnes à risques, telles les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes). Par exemple, les principaux facteurs de risque de contamination par Salmonella sont la consommation d’œuf et de viandes dans la population générale, mais il s’agit plus des contacts entre personnes pour les enfants. Par ailleurs, certaines voies d’exposition n’ont pas encore été signalées en France et mériteraient d’être confirmées par des études spécifiques. Il s’agit notamment du risque de campylobactériose en consommant des œufs ou des aliments à base d’œufs insuffisamment cuits, et l’identification de la viande de volaille comme source d’infection par des Escherichia coli productrices de shigatoxines.

Une base pour orienter les actions de prévention    

Ces méta-analyses, qui ont déjà servi de base à l’avis de l’Anses sur l’attribution des sources des maladies infectieuses d’origine alimentaire (voies de transmission et des catégories d’aliments à l’origine des maladies infectieuses d’origine alimentaire), pourront orienter de futures études épidémiologiques en France, pour confirmer les facteurs de risque identifiés. Ils pourront également servir de base pour les recommandations de santé publique sur les aliments et les pratiques à risque.

Clothilde Barde
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