Désaveu de la sécurité des antiparasitaires externes par le Parlement - Le Point Vétérinaire.fr

Désaveu de la sécurité des antiparasitaires externes par le Parlement

25.11.2021 à 08:00:00 |
© Getty Images/iStockphoto

Le SIMV dénonce une modification du Code de la Sécurité sociale, qui classe en tant que pesticides comprenant un risque d’exposition pour les utilisateurs les médicaments vétérinaires antiparasitaires externes, malgré les expertises scientifiques.

Le syndicat de l’indistrie et du médicament vétérinaire (SIMV) est une nouvelle fois monté au créneau pour dénoncer un désaveu de l’évaluation de la sécurité des antiparasitaires vétérinaires sous AMM par le parlement, dans un communiqué de presse, en date de presse du 23 novembre 2021. En cause, un projet de loi de financement de la sécurité sociale et notamment la modification de l’article 49-1 du code de la sécurité sociale, visant à améliorer l’indemnisation des victimes professionnelles des pesticides. En effet, les pesticides concernés incluent, par l’insertion d’un nouvel alinéa, « les médicaments vétérinaires antiparasitaires, comme tout produit antiparasitaire à usage vétérinaire, ainsi que les produits qui revendiquent une action antiparasitaire externe avec une action létale sur le parasite ».

Le SIMV avait alors demandé à « prendre en compte les informations scientifiques sur la sécurité utilisateurs » pour que cet alinéa « n'inclue pas les médicaments vétérinaires antiparasitaires ayant démontré la sécurité utilisateurs ». Un amendement, déposé en ce sens, visait à limiter les antiparasitaires concernés aux solutions pour bains, douches ou pulvérisations destinés aux ovins. Il était étayé par des arguments scientifique, en particulier une saisine de l’Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire), concluant au risque d’exposition seulement dans le cas d’utilisations des produits destinés aux ovins, et par les études d’évaluation du risque pour l’utilisateur, nécessaires à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Cet amendement a pourtant été rejeté par le Sénat.

Le SIMV regrette cette décision et la qualifie de « résultat décevant » allant « à l’encontre des expertises scientifiques indépendantes françaises», de « désaveu pour la sécurisation du médicament vétérinaire en France comme en Europe » et de « non-reconnaissance des longues procédures qui président à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché et des acquis de la pharmacovigilance ».

1 commentaire
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michele le 25-11-2021 à 21:24:54
Decidement , le senat est bien loin du terrain de toutes les professions .Je suppose que Mr LARCHER
a totalement oublié ses premieres années d' exercice . ou alors , il trouvait plus rentable de faire de la politique . Nous , pauvres veterinaires de base , sommes des manants.
Mais des manants qui travaillent et rapportent de la TVA..., des impots perso , de l 'URSSAF , etc .
qu' en sera t il de nos ventes de cp d 'APE ou pipettes ? à moins que , finalement , les pharmaciens , ces grands hommes , puissent continuer , eux , à les vendre librement malgré la "barette rouge "
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