Des villes françaises « prêtent » des animaux de compagnie aux personnes âgées - Le Point Vétérinaire.fr

Des villes françaises « prêtent » des animaux de compagnie aux personnes âgées

Bénédicte Iturria | 08.11.2019 à 09:00:00 |
Personne senior et son chien
© Vesnaandjic-Istock

Les bienfaits d’un animal de compagnie sur le bien-être des personnes âgées ne sont plus à démontrer. Détenir un chien offre une présence rassurante notamment pour les seniors isolés et leur permet de maintenir une activité physique et un lien social lors de ses promenades.

Une étude publiée en 2017 a même révélé qu’une personne âgée qui possède un chien réduirait de 36% son risque de mortalité cardio-vasculaire. Cependant la crainte de ce qu’il adviendra du fidèle compagnon en cas de perte d’autonomie ou de décès de son maître peut s’avérer un frein à l’adoption. Des initiatives ont vu le jour dans l’hexagone pour remédier à ce problème.

Depuis 2017 la commune de Cambrai « prête » des chiens et des chats aux seniors. La Société de Défense des Animaux (SDA) propose un système d’adoption partielle à toute personne qui souhaite et peut s’occuper d’un compagnon à quatre pattes. Ce programme rencontre un vif succès, d’autant que si les revenus du retraité sont trop faibles, les soins vétérinaires sont gérés par la SDA et la mairie fournit la nourriture.

Dans les Yvelines, les communes de Louveciennes (administrée par notre confrère Pierre-François Viard, LR} et de Vernouillet ont elles aussi très récemment emboîté le pas en signant une convention avec le refuge SPA d’Orgeval pour créer le dispositif  famille seniors. Ces villes recensent les personnes de plus de 65 ans qui sont candidates à l’adoption. L’association de protection animale effectue alors une visite au domicile du senior pour évaluer ses conditions de vie. Si ces dernières sont favorables, elle va alors déterminer quel animal correspond le mieux au futur adoptant. La SPA reste juridiquement propriétaire de l’animal, il n’y a donc pas de frais d’adoption. En cas de décès ou d’hospitalisation, l’animal pourra être remis au centre SPA le plus proche. Un suivi et un accompagnement post-placement sont effectués avec l’aide de la mairie. Afin de permettre aux revenus modestes de bénéficier de ce système, une aide financière est offerte aux personnes non imposables. La SPA prend ainsi en charge les frais vétérinaires et de nourriture en partie grâce à un don annuel de 300 euros de la part de la commune.

Le président de la SPA Jacques-Charles Fombonne a déclaré au journal Le Parisien vouloir étendre ce programme au niveau national car il existe selon lui une vraie demande. L’association va prendre contact avec l’ensemble des mairies afin de leur proposer ce service qui permet de lutter contre l’isolement de nos seniors mais aussi de favoriser l’adoption d’animaux abandonnés. 

 

Bénédicte Iturria
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application