Des algorithmes pour limiter les maladies respiratoires bovines - Le Point Vétérinaire.fr

Des algorithmes pour limiter les maladies respiratoires bovines

Clothilde Barde | 19.04.2021 à 08:30:00 |
© Gabriele Grassl

Afin de proposer aux éleveurs engraisseurs des alternatives aux antibiotiques, l’unité BIOEPAR de l'Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement (Inrae), qui travaille à l’interface entre la médecine vétérinaire et la modélisation épidémiologique, a développé des outils d’aide à la décision pour optimiser les facteurs liés à la gestion logistique de ces animaux.

La plupart des cas de maladies respiratoires des jeunes bovins survient dans les semaines qui suivent le transfert des animaux depuis les éleveurs "naisseurs" vers des centres d’engraissement indique un récent communiqué de l'Inrae. Or, comme ces affections du début de la période d’engraissement ont des conséquences sanitaires et économiques importantes en élevage, l’unité BIOEPAR de l'Inrae a étudié les facteurs liés à la gestion logistique de ces animaux pour proposer aux éleveurs engraisseurs des alternatives aux antibiotiques.

Des infections déjà chez le naisseur

A cet égard, l'équipe de chercheur a d’abord identifié trois facteurs favorisant les maladies respiratoires bovines à partir d’un jeu de données fourni par la coopérative Ter’Elvage. Ainsi, le manque de vaccination chez le naisseur, la distance de transfert des animaux et le mélange dans un même lot d’animaux provenant de différents naisseurs semblent augmenter le risque de survenue de maladies à l'engraissement. Face à ce constat, pour améliorer la gestion des jeunes bovins, l’unité BIOEPAR a mis au point deux algorithmes. Le premier permet d’optimiser les trajets entre naisseurs et engraisseurs, en choisissant le centre de tri minimisant les distances parcourues et le deuxième propose des compositions de lots minimisant le mélange d’animaux issus de naisseurs différents. Il a été estimé à partir des données collectées que ces outils d'aide pourraient permettre de diminuer de 35 % le nombre de jeunes bovins développant des symptômes durant l’engraissement et à terme, ils devraient permettre de diminuer le besoin des éleveurs engraisseurs de recourir aux antibiotiques.

Clothilde Barde
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