Dépistage du Covid-19 : l’intervention des laboratoires d’analyses vétérinaires encadrée - Le Point Vétérinaire.fr

Dépistage du Covid-19 : l’intervention des laboratoires d’analyses vétérinaires encadrée

Michaella Igoho-Moradel | 08.04.2020 à 18:11:34 |
Tests
© Morsa Images

La mobilisation des laboratoires publics d’analyses vétérinaires, qui renforcent les capacités de dépistage du virus du Covid-19, se fait dans le cadre juridique d’une réquisition. Ils ne peuvent pas réaliser les prélèvements eux-mêmes. Les précisions du Ministère de la santé.

« Le Ministère des Solidarités et de la Santé remercie tous ceux qui se sont portés volontaires pour participer à l’effort national de dépistage. » Après un statu quo, les laboratoires publics d’analyses vétérinaires sont autorisés à faire des tests PCR pour le diagnostic du virus du Covid-19. Partout où les Agences régionales de santé (ARS) identifieront un besoin, de réaliser les opérations matérielles de tests, ces analyses doivent être faites dans le cadre d’un partenariat organisé avec un laboratoire de biologie médicale qui « garantira la bonne réalisation des opérations et le respect des normes et bonnes pratiques ». « Cette intervention se fera dans le cadre juridique d’une réquisition, qui est protecteur pour les techniciens et les équipements considérés. Elle exclura naturellement la réalisation des prélèvements eux-mêmes. Cette capacité supplémentaire de dépistage sera mobilisée dans le cadre de la doctrine de dépistage applicable en stade 3» indique le ministère de la santé.

Une application de la doctrine dépistage en stade 3

Le ministère de la santé rappelle que l’intervention des laboratoires d’analyses vétérinaires permet notamment de renforcer nos moyens de diagnostic microbiologique en direction des professionnels de santé ainsi qu’au sein des structures médico-sociales, notamment les maisons de retraites, et dans les structures collectives hébergeant des personnes vulnérables, pour prendre des mesures immédiates afin d’éviter une transmission entre les résidents. Selon le ministère, cette démarche d’élargissement s’inscrit dans le prolongement de la stratégie de déploiement du diagnostic mise en œuvre depuis le début de l’épidémie. « Initialement restreinte au seul Centre national de référence et à la Cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), la technique diagnostique a été déployée dans les laboratoires d’établissements en capacité d’accueillir les patients suspects ou atteints de COVID-19 répartis sur tout le territoire métropolitain et en outremer ainsi que 2 groupements de laboratoires de biologie médicale privée. Cette stratégie d’élargissement va se poursuivre » souligne t-il.

Tester les personnes fragiles

Les personnes fragiles présentant des symptômes évocateurs du COVID-19, à risque de développer des formes graves, visées sont :

• Les trois premières personnes présentant des symptômes évocateurs du COVID-19 dans les structures médico-sociales, notamment les maisons de retraites, et dans les structures collectives hébergeant des personnes vulnérables, pour prendre des mesures immédiates afin d’éviter une transmission entre les résidents,

•  Les personnes hospitalisées présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 car il faut pouvoir comprendre rapidement l’état du patient et éviter les transmissions par des mesures d’isolement et d’hygiène appropriées ;

•  Les femmes enceintes symptomatiques quel que soit le terme de la grossesse ;

•  Les donneurs d’organes, tissus ou cellules souches hématopoïétiques ;

•  Les professionnels de santé, dès l’apparition des symptômes évocateurs de COVID-19. 

 

Michaella Igoho-Moradel
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