Création d’un groupement national des techniciens sanitaires apicoles - Le Point Vétérinaire.fr

Création d’un groupement national des techniciens sanitaires apicoles

Tanit Halfon | 13.08.2020 à 10:03:00 |
abeilles
© iStock-Shinyfamily

Ses objectifs sont de représenter, et d'accompagner dans leurs démarches les techniciens sanitaires apicoles. Le groupement prendra part aux discussions au sein du CNOPVSAV.

La filière apicole s’enrichit d’un nouveau groupement, avec la création en février dernier du tout premier groupement national des techniciens sanitaires apicoles (GNTSA).

L’idée a émergé en octobre dernier, lors du congrès annuel de la Fédération nationale des organisations sanitaires apicoles départementales (FNOSAD) à Mâcon, comme l’explique son président, Michel Rives, également président du GDSA de l’Aveyron (groupement de défense sanitaire apicole), et membre du conseil d’administration de la FNOSAD. «  Nous y avons organisé une réunion entre TSA pour discuter de l’intérêt de monter un groupement afin de faire entendre notre voix. En effet, jusqu’à présent, nous faisons le constat que les décisions concernant les TSA sont généralement prises sans concertation avec eux », souligne-t-il. D’où les objectifs de ce groupement qui sont d’abord de promouvoir et représenter les TSA, mais aussi de les conseiller dans des domaines notamment technique, juridique, et assurantiel. Sensibiliser le grand public aux activités des TSA est également envisagé. Pour l’instant, les 17 membres du bureau ont choisi de débuter l’aventure en se fixant deux axes de travail qu’ils jugent prioritaires. « Un premier groupe de travail va se pencher sur le statut des TSA, car nous estimons qu’il est incomplet en l’état. Nous allons également initié un travail sur les assurances, car, excepté pour les missions bénévoles, cela reste de l’ordre du bricolage…. », explique Michel Rives.

Indépendance et dialogue

A ce jour, le jeune collectif compte 140 adhérents, sur un millier de TSA connus. « L’objectif est de viser entre 30 et 70% des TSA », précise le président du groupement. Un objectif qui pourrait être facilement atteint, au vu du montant de la cotisation qui est fixée à une hauteur symbolique de 1 euro par an, pour commencer et légitimer le groupement. « Si la FNOSAD nous a aidé financièrement pour faciliter notre démarrage, notre objectif est d’être à terme totalement indépendant, souligne Michel Rives. Notre souhait est de prendre une place à part entière au sein des parties prenantes et surtout de bâtir des relations structurantes et harmonieuses avec tous les acteurs du sanitaire de la filière apicole. »

En attendant les nouveaux adhérents, le groupement a d’ores et déjà été invité à participer aux discussions au sein du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV). Il a également eu l’occasion d’échanger avec certains acteurs vétérinaires comme la Direction générale de l’alimentation, la Société nationale des groupements techniques vétérinaires mais également avec l’Ordre des vétérinaires.

Pour s’inscrire au groupement, envoyer un mail à : contact@gntsa.org.

Plus d’informations sur le site internet du groupement : http://gntsa.org/a/.

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Pour rappel, les TSA ont été créés par la loi d’avenir pour l’agriculture du 13 octobre 2014, et sont venus en remplacement des ASA (agents sanitaires apicoles). Ils sont autorisés, sous certaines conditions, à effectuer des actes de médecine vétérinaire, mais restent sous l’autorité et la responsabilité d’un vétérinaire. Les actes autorisés sont les suivants : recueil de signes cliniques et lésionnels affectant les colonies d'abeilles, y compris le recueil des commémoratifs relatifs à leur état de santé ; prélèvements biologiques à visée diagnostique ou zootechnique ; traitement des colonies d'abeilles par transvasement ou au moyen de médicaments prescrits par le vétérinaire sous l'autorité et la responsabilité duquel ils interviennent. Depuis le 1er janvier 2018, ils doivent au préalable avoir suivi une formation relative aux aspects sanitaires.

A ce jour, ils peuvent intervenir en tant que salarié (pour un GDSA ou un vétérinaire), travailleur indépendant ou bénévole.

Tanit Halfon
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