Covid-19, les échanges d’animaux vivants sont maintenus - Le Point Vétérinaire.fr

Covid-19, les échanges d’animaux vivants sont maintenus

Clothilde Barde | 26.03.2020 à 12:41:16 |
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Alors que des mesures de confinements strictes s’appliquent dans notre pays dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, le transport des animaux vivants est maintenu au sein de l’Union Européenne.

« Le transport de marchandises et des animaux vivants fait partie des priorités et il est pour l’heure maintenu au sein de l’Union Européenne » indique une note publiée le 20 mars dernier sur le site de FranceAgrimer, organisme français qui gère, en partenariat avec le ministère en charge de l'agriculture, les exportations d’animaux et de produits animaux vers les pays tiers.
Fluidifier la circulation des denrées
Alors que pour faire face à l’épidémie de Covid-19 qui sévit actuellement dans le pays les mesures de restriction des déplacements sont strictes, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a décidé de sécuriser la totalité de la chaine alimentaire en maintenant les échanges de produits animaux et végétaux avec les pays étrangers. De même à l’échelle européenne, comme Norbert Lins, président de la commission de l’agriculture du Parlement Européen, en a fait la demande le 24 mars au Parlement Européen, un Plan d’urgence devrait être mis en place rapidement pour permettre aux agriculteurs européens de « poursuivre leur travail quotidien, d’accéder aux moyens de production et de livrer leurs produits aux consommateurs à travers l’Europe ». En ce qui concerne la circulation aux frontières, l’eurodéputé réclame ainsi de « permettre non seulement aux denrées alimentaires de passer les frontières via les « voies vertes », mais également d’autoriser la circulation des intrants essentiels, tels que les aliments pour animaux».
Les vétérinaires, des partenaires clés
Dans ce contexte, les échanges d’animaux vivants à travers l’Europe sont donc maintenus et les vétérinaires font partis des premiers acteurs concernés dans le cadre de leur mandat sanitaire. En effet, comme l’indique la note de la DGal du 19 mars dernier, dans ce contexte de crise, ils ont l’obligation de réaliser la vaccination des animaux pour les maladies réglementées comme la fièvre catarrhale ovine (FCO) pour l’export. De plus, les prélèvements et les attestations pour les mouvements d’animaux sont considérés comme « prioritaires ». Les vétérinaires doivent ainsi continuer de réaliser, dans le cadre des échanges de bovins, les PCR FCO pour l’Espagne, les PCR IBR pour l’Allemagne, la Suisse et la Belgique ainsi que la sérologie IBR à l’export et pour les ovins les prélèvements sanguins pour sérologie brucellose. Enfin, les vétérinaires officiels privés (VOP) sont tenus de réaliser la certification des échanges intra-Union Européenne. Il s’agit selon le site de FranceAgrimer d’une priorité et « tout est mis en œuvre pour que le délai de 48 heures de délivrance des certificats soit respecté ». Des vétérinaires certificateurs ont d’ailleurs été réquisitionnés dans certaines Directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DD(CS)PP) comme dans la DDPP 91 pour assurer une continuité de service. Les vétérinaires sont donc des acteurs sanitaires essentiels pour le bon fonctionnement de cette chaine d’approvisionnement alimentaire. Toutefois, en l’absence de mesures de protection (masques notamment) disponibles, de nombreux confrères s’interrogent sur leur sécurité dans la réalisation de ces missions. L’état va-t-il répondre à ces inquiétudes et leur assurer des moyens de protection suffisants rapidement ? 
Clothilde Barde
1 commentaire
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Monostatos le 26-03-2020 à 22:06:27
Magnifique ! Tous ces chiens qui viennent de Hongrie avec de faux papiers vont continuer d'achalander les animalerie. Des cas de rage seraient-ils à attendre dans le contexte actuel ?
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