Covid-19 : la crise frappe de plein fouet les vétérinaires - Le Point Vétérinaire.fr

Covid-19 : la crise frappe de plein fouet les vétérinaires

Michaella Igoho-Moradel | 08.04.2020 à 17:31:53 |
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© BraunS

L’activité des cliniques vétérinaires souffre de la crise sanitaire actuelle. Une enquête menée dans 7 pays révèle une chute de leurs activités.

Comment les vétérinaires canins à travers le monde font-ils face à l’épidémie du Covid-19 ? Une enquête menée en mars par CM Research, via Vetspanel, en France (125 vétérinaires ont été sondés), Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, Australie, Italie et Espagne auprès de plus de 1000 vétérinaires, s’intéresse à l’impact de la crise sanitaire actuelle sur l’activité des cliniques vétérinaires. La majorité des vétérinaires interrogés s’attend à une aggravation de la situation et informent autant que possible leurs clients. En France, 64% des vétérinaires constatent que leurs clients leur posent des questions et leurs demandent conseil pour faire face à la crise. « Tous les vétérinaires que nous avons interrogés conseillent largement leurs clients sur l'épidémie. Les vétérinaires en Espagne et en Italie semblent prendre davantage de mesures de précaution, comme porter des vêtements de protection et respecter la distanciation sociale. » La majorité des vétérinaires sondés attendent des orientations claires de leurs Gouvernements. En tant que source d’informations fréquemment utilisée, les vétérinaires estiment que les recommandations qu'ils reçoivent des associations nationales vétérinaires sont généralement clairs bien que cela puisse être amélioré, notamment en France et en Allemagne.

  • 90% des cliniques signalent moins de revenus

Plus de 9 vétérinaires sur 10 au Royaume-Uni, en France, en Espagne et en Italie, signalent l’impact négatif de la crise sur le nombre de rendez-vous proposés et, par conséquent, sur les bénéfices sortis de l’entreprise. L’enquête révèle en effet que les propriétaires d’animaux de compagnie ont majoritairement annulé leurs rendez-vous. En France, ce sont 41% des vétérinaires interrogés qui ont été contactés pour une annulation de rendez-vous. Mais nombreux sont les clients à s’être massivement déplacés dans les cliniques vétérinaires pour acheter des aliments pour leur animal mais aussi des médicaments. En France, cet effet de stockage par les propriétaires a également été constaté par les centrales d’achats vétérinaires. En dehors, de ces cas, tous les pays notent un impact certain de la crise sur le nombre de clients visitant leurs cabinets vétérinaires. L'Italie et l'Espagne sont les pays les plus touchés en raison des mesures strictes de confinement mises en place. Les praticiens italiens sont les plus impactés par cette situation, avec seulement 5% des vétérinaires ne signalant aucun changement de leurs revenus. Le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et Etats-Unis sont globalement à égalité. 51% des vétérinaires français constatent que leurs revenus n’ont pas changé depuis le début de la crise sanitaire dans l’hexagone quand 41% d’entre eux, en signalent une légère baisse.

  • Les effectifs restent stables

La plupart des vétérinaires (dont 41% des vétérinaires français) devraient prendre des mesures de réduction des coûts (retarder les dépenses non essentielles ou encore réduire les commandes) en cas de fermeture de leur clinique. 14% des vétérinaires français envisagent de chercher des solutions pour trouver des fonds afin de poursuivre leur activité. Point positif, seule une petite proportion des vétérinaires interrogés signale une fermeture potentielle de leur clinique. Par ailleurs, peu de praticiens signalent une baisse de leur effectif en raison de la crise sanitaire. Mais plus d'un tiers des vétérinaires italiens déclarent avoir moins de personnel que d'habitude. Pour l'instant, les livraisons de médicaments et autres produits ne sont pas affectées. En France, 84% ne rencontrent pas de difficultés à se faire approvisionner, contre 33% en Italie et 26% en Espagne.

Michaella Igoho-Moradel
1 commentaire
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Benoit Marce, Vétérinaire le 09-04-2020 à 12:57:13
Il faudra que les 51% de confrères qui n'ont pas de baisse de leurs revenus m'expliquent comment ils font en respectant les consignes de distanciation, en reportant les actes de convenance et en ne prenant que les consultations qui ne peuvent être différées
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