Covid-19, l'état précise les missions vétérinaires "dont la continuité doit être assurée" - Le Point Vétérinaire.fr

Covid-19, l'état précise les missions vétérinaires "dont la continuité doit être assurée"

Clothilde Barde | 23.03.2020 à 14:13:22 |
prise de sang
© Lakeview_Images

Dans le cadre de la gestion de l’épidémie de Covid-19, la liste des missions vétérinaires de santé publique et des activités libérales « non différables », a été précisée par la Direction générale de l’alimentation dans une instruction technique le 20 mars dernier.

"Pour continuer à assurer la surveillance sanitaire du territoire en cette période d’épidémie de Covid-19, la plupart des interventions et des contrôles programmés dans le cadre de la prophylaxie nationale des maladies animales en élevages doivent être maintenues". Telle est l’une des « missions essentielles que les vétérinaires doivent poursuivre pour le compte de l’état, dans le respect des règles éditées par le gouvernement dans le cadre de la gestion du Covid-19 » précise une instruction technique de la Direction générale de l’alimentation le 20 mars dernier.
Des mesures de santé publique à maintenir
A cet égard, tout en respectant « les gestes barrières et les mesures de distanciation », les prélèvements sanguins et les tests d’intradermotuberculinations (IDT) réalisés dans le cadre de la prophylaxie de la tuberculose, de la brucellose, de la leucose et de l’IBR en élevages de bovins, ne peuvent être différés si les animaux doivent être sortis tout de suite (mise à l’herbe). Les analyses seront alors prioritaires. En revanche, si les animaux sont accessibles dans les trois mois qui viennent (cas des cheptels laitiers), ces analyses devront être reportées, de même que les prélèvements sanguins réalisés dans le cadre de la BVD. En ce qui concerne les petits ruminants, la prophylaxie de la brucellose est, elle aussi, maintenue si les animaux doivent sortir prochainement (transhumance). En ce qui concerne les prélèvements de l’obex des bovins et des ovins réalisés à l’équarrissage dans le cadre de la surveillance des ESST (ESB et tremblante du mouton), la note précise qu’ils doivent continuer d’être analysés. Dans les élevages de porcs en sélection multiplication les prélèvements pour la détection de la maladie d’Aujeszky, s’ils n’ont pas été réalisés au premier trimestre, devront aussi être effectués et, en filière volaille (ponte, reproduction et volaille de chair), la surveillance de la salmonellose doit se poursuivre. Par ailleurs, la surveillance événementielle et la gestion des maladies sujettes à notification obligatoire (par exemple gestion des avortements, enquête suite à la mortalité massive d’abeilles, épisode de mortalité) ainsi que les contrôles officiels en centre de collecte doivent être maintenus. Les inspections vétérinaires prévues dans le cadre de l’abattage doivent aussi se poursuivre ainsi que « la vaccination des animaux contre les dangers sanitaires réglementés lorsque le vétérinaire estime que celle-ci ne peut être reportée ».
Des aménagements sous certaines conditions
Toutefois, en ce qui concerne les visites sanitaires obligatoires en élevage, les visites d’attribution ou de maintien des chartes sanitaires et les contrôles à l’introduction lors de mouvements de plus de 6 jours, ils devront être reportés. En activité canine, certaines missions sanitaires sont légèrement aménagées. Ainsi, les première et dernière des trois visites des animaux mordeurs doivent être réalisées en présentiel. Exceptionnellement, la deuxième visite peut être remplacée par un entretien téléphonique destiné à obtenir les informations, notamment sur la présence éventuelle de symptômes imputables à la rage. De même, les visites intermédiaires (hors la première et la dernière) pour la surveillance rage des animaux illégalement introduits peuvent être remplacées temporairement par un entretien téléphonique
Des activités libérales « non différables »
De plus, dans un objectif économique, les missions qui permettent le commerce et l’approvisionnement alimentaire, comme les prélèvements et les réalisations des attestations nécessaires aux mouvements nationaux, aux échanges et exports d’animaux vivants et la certification des échanges de ruminants et de porcins (missions des Vétérinaires officiels Privés), doivent être maintenues. Ainsi, pour les bovins, les PCR FCO pour les échanges avec l’Espagne et IBR pour ceux avec l’Allemagne, la Suisse et la Belgique doivent être réalisées, de même que les prélèvements sanguins à l’export pour l’IBR. Pour les petits ruminants, les prélèvements sanguins pour la recherche de brucellose doivent aussi être maintenus. Enfin, comme l’« exercice vétérinaire ne fait pas partie des activités interdites par l’arrêté du 14 mars 2020 », certaines activités considérées comme « ne pouvant pas être reportées » (actes de médecine et de chirurgie vétérinaires nécessaires à l’établissement du diagnostic, au traitement et au suivi thérapeutique des animaux, euthanasie, stérilisation des chats vivant à l’extérieur, examen des animaux malades errants) doivent être maintenues. Toutefois il est bien précisé que « toute activité nécessitant un déplacement chez un détenteur ou propriétaire d'animaux doit se justifier comme étant « insusceptible d'être différée » ». Pour les autres déplacements, la notion de « différable » doit être jugée au cas par cas, par le vétérinaire.
Clothilde Barde
1 commentaire
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Monostatos le 24-03-2020 à 19:52:18
L'état a-t-il prévu également de fournir des masques pour réaliser ces activité qu'il juge non "différable" ?
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