Pendant le confinement, le ministère de l’Agriculture fait preuve de souplesse quant à la prescription et au colisage de certains médicaments vétérinaires.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a mis en ligne une foire aux questions (FAQ) pour répondre aux questions sur l’alimentation, la protection animale et la sécurité sanitaire, dans ce contexte de crise sanitaire. Une partie est dédiée aux questions relatives notamment à la pharmacie vétérinaire. Des précisions sont données sur la continuité de traitements des pathologies chroniques des animaux de compagnie et la prescription et la délivrance de médicaments vétérinaires pour les animaux de rente. La FAQ est mise à jour régulièrement. Les informations communiquées ci-après peuvent donc évoluer dans les jours à venir.
Renouvellement possible des ordonnances de moins d’un an
Concernant les animaux de compagnie, souffrant d’une pathologie chronique, le ministère fait preuve d’une certaine souplesse pendant la crise du Covid-19. Dès lors que le vétérinaire en charge du suivi habituel de l’animal, dispose d’une prescription de moins d’un an, « il lui est exceptionnellement autorisé, afin d’éviter un déplacement du détenteur de l’animal, de lui envoyer une nouvelle ordonnance qu'il convient de prévoir renouvelable. » Cela est possible si le médicament est délivrable au public et qu'il ne s'agit pas d'un antibiotique. Sollicité, le ministère précise que le renouvellement d’ordonnance doit se faire pour la même pathologie et le même traitement. L'examen clinique de l'animal doit également dater de moins d'un an. Aussi, l'envoi par colisage est accepté, « pour toute délivrance y compris le renouvellement de l'ordonnance, pendant toute la durée du confinement, dans la mesure où il permet d'éviter d'encombrer les pharmacies d'officine. » Les modalités de délivrance sont également précisées. Les médicaments sont placés dans un paquet ou une enveloppe opaque, accompagnés de l'ordonnance portant les mentions d'exécution dont celle-ci : "remis par... (La Poste, par exemple)". S’agissant du colisage, en cas de problèmes de messagerie, il est rappelé que les vétérinaires doivent remettre l'ordonnance au détenteur des animaux. « Ce dernier pourra ainsi la faire exécuter par la pharmacie d'officine la plus proche de son domicile. »
Les visites de bilan sanitaire d’élevage (BSE), non prioritaires, à reprogrammer
Pour les animaux de rente (sauf abeilles), le ministère indique que les visites de BSE, non prioritaires, doivent être suspendues durant la période de confinement. « Il est considéré que le BSE et le protocole de soins arrivant à échéance durant cette période restent valables et permettent la prescription hors examen clinique et, le cas échéant, la délivrance associée » La visite de BSE doit être programmée dans les trois mois après la fin du confinement. Pour le ministère, il s’agit d’un délai raisonnable qui tient compte des difficultés de reprogrammation éventuelles. A noter que passé ce délai, la prescription et la délivrance seront considérées comme illégales. « Nous rappelons que les visites BSE doivent être réalisées physiquement uniquement (et non par téléphone ou par visio-conférence) » souligne le ministère quand le 9 avril Didier Guillaume a annoncé avoir remis au Conseil d’Etat un projet de décret autorisant la télémédecine vétérinaire.
