Course à l’innovation numérique : quels impacts en équine ? - Le Point Vétérinaire.fr

Course à l’innovation numérique : quels impacts en équine ?

Marine Neveux | 08.11.2018 à 14:15:19 |
illustration de cheval connecté
© Id-work – iStock

Le digital ouvre une ère nouvelle pour le vétérinaire équin et la filière : quels sont les enjeux du recueil des données ? Quelle pertinence ont-elles pour le suivi de la santé du cheval, son bien-être ? Quid de la protection des données personnelles ? Y a-t-il un risque technologique de dopage ? etc. La réflexion autour de ces nouvelles technologies est lancée, explique Guy Hourcabie, président de l’Institut du droit équin. Décryptage.

« Nouvelles technologies de la filière équine : quels enjeux juridiques ? » était le thème du 24e congrès de l’Institut du droit équin qui s’est déroulé le 25 octobre à l’hippodrome d’Auteuil, à Paris. La question est large, et tout est presque à construire face à ces technologies récentes qui posent de nouvelles questions et problématiques.
Fiona Gorin, directrice adjointe du pôle Hippolia, dresse un panorama des outils et apports de cette nouvelle ère : hardware, Internet, vidéo, Internet des objets (IdO ou IoT), big data (collecter, gérer, stocker de la donnée), intelligence artificielle (objets connectés), réalité virtuelle, augmentée, robotisation, etc. La liste est longue !

Les professionnels équins et Internet
En France, 81 % des Français ont un ordinateur, 73 % un smartphone, 23 % un objet connecté, 13 % utilisent des formations en ligne.
Dans le secteur équin, l’offre est jeune mais déjà riche. Les solutions numériques servent notamment à soutenir le développement économique des professionnels de la filière. Les finalités : plus de rentabilité, d’innovation et de fidélisation client. 
Les solutions numériques permettent également d’objectiver la relation cavalier-cheval pour déterminer le ressenti à la fin de la séance (nombre de sauts, rythme cardiaque, etc.). « Cela va aussi enrichir l’expérience pour les organisateurs d’événements et les participants », précise Fiona Gorin, avec comme finalité l’émotion, l’attractivité, comme celle que procure la “gamisation” (se mettre dans la peau d’un cavalier, par exemple). 
Une enquête menée sur Internet par Hippolia montre que 57 % des professionnels du cheval possèdent un ordinateur de bureau, 80 % un ordinateur portable, 48 % une tablette, 90 % un smartphone, et que 70 % ont la connexion internet à la maison et 41 % à l’écurie. 73 % disposent d’un accès à la 4G, ce qui confirme qu’Internet « est vraiment devenu un outil professionnel ». 98 % des professionnels utilisent les e-mails, 73 % les petites annonces sur Internet, 40 % les plateformes d’économie collaborative, 50 % ont acquis un logiciel de comptabilité.
Les freins au développement relevés dans l’étude sont d’ordre technique : structures non adaptées, faible couverture des réseaux, milieu hostile aux nouvelles technologies, besoin d’utiliser les algorithmes pour la fiabilité des données, crainte que la machine ne remplace l’homme, rentabilité pas toujours démontrée, peu de réelles contraintes d’utilisation (les vrais changements de pratiques apparaissent à partir du moment où il y a une obligation), volume du marché limitant les dépenses en recherche et développement (R & D). Des freins réglementaires existent aussi comme le droit numérique, à la déconnexion, la protection des programmes, les règlements sportifs, la cybersécurité, le règlement général sur la protection des données (RGPD), etc.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 46-51 de La Semaine Vétérinaire n° 1784.

Marine Neveux
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application