Contrôle vidéo en abattoir, un dispositif prometteur selon le CGAAER - Le Point Vétérinaire.fr

Contrôle vidéo en abattoir, un dispositif prometteur selon le CGAAER

Céline Gaillard-Lardy

| 07.06.2022 à 15:54:00 |
© Getty Images/iStockphoto

Le rapport du Comité de suivi et d’évaluation de l’expérimentation du dispositif de contrôle par vidéo dans les abattoirs, présidé par le CGAAER, a été remis le 17 mai 2022. Il conclut à un bilan très positif du dispositif de vidéosurveillance mis en place dans les abattoirs volontaires.

Le Comité de suivi et d’évaluation de l’expérimentation du dispositif de contrôle par vidéo dans les abattoirs, sous la houlette de notre confrère François Gerster, Inspecteur général de la santé publique vétérinaire, a rendu un rapport très positif. « Le dispositif de contrôle par vidéo s’avère très positif et il convient d’en encourager la généralisation. Le coût des installations étant un facteur limitant, la prise en charge de ces équipements dans le cadre du plan de relance est une action déterminante de la politique de l’Etat dans ce domaine. »

Toutefois, le comité déplore la « désaffection marquée [des abattoirs] pour candidater à cette expérimentation », en raison de « dispositions qui sont apparues aux établissements d’abattage comme génératrices de nouvelles contraintes ».

Une demande sociétale forte

Petit rappel des faits : la loi du 30 octobre 2018, comprenait des mesures visant à répondre à des attentes sociétales de plus en plus fortes concernant le bien-être animal. En particulier, l’article 71 prévoyait « à titre expérimental et sur la base du volontariat pour une durée de deux ans, un dispositif de contrôle par vidéo des postes de saignée et de mise à mort, visant à évaluer l’efficacité des protocoles et l’application de la réglementation du bien-être animal. » 

Peu d’abattoirs volontaires

Ainsi, seuls cinq abattoirs ont été suivis pendant deux ans, en pleine pandémie : 2 établissements de boucherie et 3 établissements de volailles, es auteurs du rapport soulignant que les participants se voient « imposer par l’État une limitation de leur liberté d’entreprendre » sans qu’ « aucun dispositif d’encouragement (financier ou autre) n’ait été mis en place pour favoriser la participation à cette expérimentation ». Si cette étude ne répond donc pas au critère de représentativité, elle permet d’avoir un bon retour d’expérience. Les abattoirs suivis ont été soumis à des questionnaires, sur les installations et l’exploitation des images, mais aussi sur leurs motivations, leur perception et l’efficience du dispositif.

Le contrôle vidéo plébiscité

Globalement, les abattoirs participants sont satisfaits du dispositif mis en place, tant pour « l’amélioration des locaux et des process », permettant la détection des dysfonctionnements,  « l’utilisation en formation » et le « gain de temps pour le contrôle interne ». Les principaux inconvénients de ce dispositif résident dans le coût de l’installation et une certaine appréhension des opérateurs. Les auteurs du rapport  soulignent la nécessité d’un accomppagnement lors de la mise en place du dsipositif et d’une bonne gestion du stockage des données. Ils recommandent également de « reconsidérer l’usage de la vidéo en abattoir, non comme un «outil de reportage» avec des caméras grand-angle, mais comme un outil réel de contrôle avec des images axées sur l’animal ». 

« Il ressort de l’expérimentation que si les exploitants reconnaissent qu’ils ont pu être prudents, voire à un moment donné réticents pour installer un dispositif de contrôle par vidéo, ils sont unanimement satisfaits du dispositif qu’ils trouvent utile et pratique. Personne ne souhaite le supprimer ».

Céline Gaillard-Lardy

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