Congrès E-vet : des innovations au service du praticien et des animaux - Le Point Vétérinaire.fr

Congrès E-vet : des innovations au service du praticien et des animaux

Tanit Halfon | 31.01.2020 à 15:18:48 |
e vet
© DR

La seconde édition du congrès E-vet sur la santé connectée a été l’occasion de présenter un panel de services et dispositifs connectés.

Pour la seconde année consécutive,  l’Afvac, l’Avef et la SNGTV ont organisé conjointement un congrès dédié à la e-santé animale, E-vet, qui s’est déroulée le 30 janvier. Comme l’an dernier, les quelques 250 participants ont eu l’occasion d’assister à des conférences plénières et de multiples ateliers, qui ont montré les potentialités des nouvelles technologies pour la santé animale, mais aussi pour l’entreprise vétérinaire.

« Ca va arriver et nous devons être préparés à cela », a affirmé Eléonore Green, vétérinaire  diplomate de l’American college of veterinary internal medicine (ACVIM) et de l’American board of veterinary practitioners (ABVP), en ouverture de cette journée. « La télémédecine est l’évolution naturelle des soins de santé », a-t-elle aussi ajoutée, en citant l’exemple d’une collègue universitaire (Texas) qui consacre désormais tout son temps cette activité.

Pascal Géné, vétérinaire membre du Comité d’éthique animal, environnement, santé, et travaillant sur le programme d’intelligence artificielle Watson pour l’entreprise IBM France, a souligné que « notre fonctionnement comporte des biais y compris dans l’exercice de la médecine, il peut être intéressant d’avoir des solutions pour compenser ces biais. »  

Certaines outils présentés sont dès à présent accessibles et utilisables par le vétérinaire, quand d’autres sont encore en phase de développement. Pour la médecine canine, un conférencier a par exemple présenté des applications pour l'ophtalmologie. Un complément optique, porté par son smartphone, permet de réaliser des fonds d'oeil, même si le conférencier souligne les artefacts possibles, possibles sources d'erreur pour les néophytes. D'autres technologies pourraient être utiles comme les trackers d'activité, mais ils manquent encore une complète validation scientifique pour un usage intégré aux soins. En rurale, les outils connectés auront probablement un rôle dans l'évaluation du bien-être des animaux. Par exemple, l'entreprise Copeeks développe un boitier connecté qui, en plus de mesurer des paramètres d'ambiance, va pouvoir collecter photos et vidéos pour suivre à distance le comportement des animaux, une modification pouvant être le signe d'une problématique de santé. 

Reste que l'usage de ces nouvelles technologies doit associer une réflexion sur l'éthique comme l'a rappelé Louis Schweitzer, président du comité d'Ethique animal, environnement, santé. Un avis sera publié prochainement à ce sujet.

L'ensemble des conférences seront accessibles en ligne.

Photo : de gauche à droite, Jean-François Rousselot, président de l’Afvac, Christophe Brard, président de la SNGTV et Claire Scicluna, vice présidente de l'Avef. 

Tanit Halfon
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application