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Conférence mondiale de l’OIE sur la réduction des menaces biologiques

OIE | 03.11.2017 à 11:07:50 |
Conférence mondiale de l’OIE sur la réduction des menaces biologiques
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La seconde Conférence mondiale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur la réduction des menaces biologiques qui s’est tenue ces trois derniers jours à Ottawa, Canada, vient de fermer ses portes.

Plus de 300 personnes ont pris part à la deuxième Conférence mondiale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur la réduction des menaces biologiques, qui s’est tenue à Ottawa du 31 octobre au 2 novembre. Elle a réuni les organisations internationales pertinentes, les Délégués nationaux de nombreux Pays membres de l'OIE, des experts scientifiques renommés, des organismes de la sécurité, des bailleurs de fonds, ainsi que des acteurs de la production animale et du commerce des animaux, de la santé et du bien-être des animaux, de la santé publique.

La circulation d’agents pathogènes infectieux et de toxines dans les populations humaines et animales constitue une menace considérable et permanente pour la santé publique et animale, les économies fondées sur l’agriculture, la sécurité de l’approvisionnement alimentaire (céréales et bétail), et la sécurité sanitaire des aliments. Dans leur grande majorité, les foyers de maladie et les cas de contamination des denrées alimentaires ont une origine naturelle. Néanmoins, le risque que des maladies se propagent au sein des populations humaines ou animales suite à la dissémination délibérée ou accidentelle d’un agent pathogène ou d’une toxine est bien réel. Tirant parti de l'élan créé depuis la 1ère Conférence mondiale de l'OIE sur la réduction des menaces biologiques, et en vue d’une collaboration accrue afin d’améliorer la santé et la sécurité pour tous, les participants de cette deuxième édition ont reconnu que l'atténuation des menaces biologiques, qu'elles soient naturelles, délibérées ou accidentelles, nécessite des approches multilatérales et transfrontalières ainsi que des solutions interdisciplinaires et multisectorielles. Il a également été reconnu que les instruments internationaux de non-prolifération et les mécanismes d'enquête qui jouent un rôle clé dans l'atténuation des menaces biologiques doivent être consolidés et renforcés. Ces instruments sont essentiels pour tous ceux engagés dans la réduction des menaces biologiques. La nécessité que les gouvernements, les organisations internationales et régionales, les universités et la société civile mettent d’avantage l'accent sur la coordination et la collaboration a été soulignée, et des efforts concertés appelés pour connecter les traditionnels «silos» thématiques, afin de poursuivre l’objectif commun du renforcement des capacités nationales et mondiales pour prévenir, détecter et se préparer à répondre aux menaces de maladies infectieuses.

Parmi les points complémentaires mis en avant lors de la Conférence :
* Les stratégies mondiales visant à améliorer la santé et la sécurité sont des moyens efficaces de susciter l’engagement politique d’investir dans les collaborations et les infrastructures dans ce domaine.
* A une époque où les pathogènes se propagent plus loin et plus rapidement que jamais, la disponibilité de systèmes et réseaux d’information fiables est essentielle pour suivre et prévoir de potentiels foyers. La collaboration intersectorielle est ainsi clé pour construire les stratégies de préparation et de réponse adéquates. Les lacunes doivent être identifiées et traitées par les parties prenantes afin de s’assurer de l’interopérabilité des mécanismes de gestion des urgences.
* Assurer la pérennité et l'autonomie des laboratoires demeure un défi qui peut être relevé en partie en renforçant les réseaux de laboratoires et en intégrant les règles appropriées de biosécurité pour la gestion des risques.
* Les progrès dans la recherche et le développement sont un appel à l'action pour les scientifiques et les décideurs afin de promouvoir la science de manière responsable et transparente pour le bien public. Une culture de responsabilité dans la recherche et le développement peut être développée et renforcée par l'éducation, la formation et la sensibilisation. 

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