BVD, un arrêté précise les nouvelles mesures de prophylaxie - Le Point Vétérinaire.fr

BVD, un arrêté précise les nouvelles mesures de prophylaxie

Clothilde Barde | 09.03.2020 à 11:07:50 |
vache
© 123ducu

Dans un arrêté publié au Journal Officiel le 26 février dernier, la Direction générale de l’alimentation modifie plusieurs modalités de mise en œuvre des mesures de surveillance et de lutte contre la maladie des muqueuses/diarrhée virale bovine (BVD), qui avaient été annoncées en juillet 2019, accordant ainsi un rôle majeur au vétérinaire sanitaire.

« Les mesures de surveillance et de lutte contre la BVD doivent s’appliquer progressivement jusqu’au 31 juillet 2020 au plus tard » indique le Directeur Général de l'Alimentation Bruno Ferreira dans un nouvel arrêté publié le 26 février dernier en modification de l’arrêté modifié du 31 juillet 2019 2 fixant des contre la maladie des muqueuses/diarrhée virale bovine (BVD). En effet, « compte tenu de l’impact économique pour les éleveurs et des impacts et enjeux commerciaux actuels et à venir de la maladie, notamment lors des échanges intra-Union Européenne et des exports », il avait été décidé de mettre en place de nouvelles mesures de prophylaxie et de lutte contre la maladie des muqueuses/diarrhée virale bovine (BVD). Toutefois, de nouvelles dispositions viennent dorénavant les compléter, dont les principales se rapportent au vétérinaire sanitaire.
Une place centrale du vétérinaire
En effet, la profession, absente du premier texte réglementaire, est réintroduite et mise en lien avec l’organisme à vocation sanitaire (OVS) en charge de la maîtrise d’œuvre de ces mesures. Au début de chaque campagne de prophylaxie, l’OVS détermine les modalités de dépistage à appliquer pour chaque élevage de sa région en fonction de l’orientation zootechnique des troupeaux et de leur statut sanitaire vis-à-vis de la BVD, en cohérence avec la programmation de la campagne de prophylaxie des maladies soumises à qualification. Il revient ensuite au vétérinaire sanitaire de réaliser les prélèvements de sang de dépistage du virus BVD. Puis, « les laboratoires (dont les conditions d’agrément sont définies ici) sont tenus de mettre à disposition tout résultat d’analyse de la BVD de l’organisme à vocation sanitaire et du vétérinaire sanitaire ». Par ailleurs, « si le troupeau est suspect d’être infecté du virus BVD, des mesures complémentaires de dépistage sont alors mises en œuvre, selon une analyse de risque basée sur une enquête épidémiologique réalisée par l’organisme à vocation sanitaire en lien avec le vétérinaire sanitaire visant à confirmer ou infirmer le statut du troupeau ». Enfin, l’opportunité de mettre en place une vaccination dans un élevage lorsqu’il est suspect d’être infecté ou infecté et dans les troupeaux en lien épidémiologique avec ce dernier ou des troupeaux situés dans une zone où le virus BVD circule, sera discutée par l’organisme sanitaire en lien avec le vétérinaire sanitaire de l’élevage. La rémunération des actes vétérinaires réalisés dans le cadre de cette prophylaxie est à la charge de l’éleveur.
Une première étape avant la future campagne
Enfin, en ce qui concerne les mouvements des animaux, avec ce nouveau texte, "seuls les individus reconnus IPI sont soumis à une restriction de mouvement lors du transport ou de tout rassemblement". Cette première campagne nationale devrait donc permettre de déterminer la prévalence de la maladie et sa distribution géographique « pour analyser les conséquences potentielles de la mise en œuvre ultérieure de mesures plus larges de restriction aux mouvements » précise l’arrêté. « Il s’agit d’une réelle opportunité pour débuter un programme de surveillance et de lutte de cette maladie qui constitue un enjeu majeur pour la filière bovine » indique Bruno Ferreira, Directeur générale de l’Alimentation. Avant de préciser aux OVS de « faire part des difficultés qu’ils pourraient rencontrer dans l’application de cette instruction afin de mettre à jour l’instruction technique BVD pour la campagne 2020-2021 ».
 

Clothilde Barde
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application