Brexit: vers une amélioration des normes de bien-être animal au Royaume-Uni ? - Le Point Vétérinaire.fr

Brexit: vers une amélioration des normes de bien-être animal au Royaume-Uni ?

Clothilde Barde | 16.12.2020 à 07:50:00 |
transport
© Casarsa

Dans le cadre du Brexit, le gouvernement britannique a lancé le 4 décembre 2020 une consultation publique portant sur l’interdiction d’exporter hors du Royaume-Uni des animaux vivants pour être engraissés ou abattus. La réglementation sur le bien-être pendant les transports en Angleterre et au Pays de Galles est aussi sur la sellette.

« Mettre fin aux exportations d'animaux vivants destinés à l'abattage, pratique qui engendre « des souffrances inutiles »  tel est l’objectif annoncé le 3 décembre dernier par George Eustice, Ministre de l’Environnement, de l’Alimentation et de l’Agriculture britannique. En effet, estimant que les règles européennes « ne sont pas à la hauteur des dernières connaissances scientifiques sur le meilleur moyen de protéger les animaux pendant le transport », il a lancé une consultation publique à ce sujet le 4 décembre dernier en Angleterre et au Pays de Galles
Une réglementation européenne jugée non satisfaisante
Dans le cadre du Brexit, le principal objectif du ministre est de mettre en place des plans visant à interdire l’exportation hors du Royaume-Uni d’animaux vivants destinés à l’abattage et à l’engraissement. Ainsi, la réglementation Européenne actuelle permet encore le transport d’animaux vivants à travers l’Europe sur de longues durées. Les données du gouvernement britannique dénombrent environ 6400 animaux qui sont transportés directement du Royaume-Uni à l'abattage en Europe continentale en 2018, sur la base de chiffres internes. Par ailleurs, le projet vise également à réduire les temps de transport des animaux à l’intérieur du Royaume-Uni, à donner plus d’espace aux animaux pendant ces déplacements et à appliquer des règles plus strictes sur la température maximale autorisée et sur les conditions de transport en mer. 
Un modèle à suivre
Cette consultation prend en compte le rapport publié par le comité du bien-être animal, composé d'experts agricoles et vétérinaires, relatif aux normes de bien-être des animaux pendant le transport. Suivant les résultats obtenus au 21 janvier 2021 (fin de la consultation), l’interdiction, valable pour le bétail et les chevaux, pourrait être mise en œuvre dès la fin de l’année prochaine, selon le ministre. Si le Royaume-Uni parvient à une telle avancée dans le respect du BEA, espérons que l’Union Européenne, dont les rapports et enquête ces dernières années ne cessent d’alerter sur le sujet, légifère également.

Clothilde Barde
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