Bien-être animal, les nouvelles annonces du ministre - Le Point Vétérinaire.fr

Bien-être animal, les nouvelles annonces du ministre

Clothilde Barde | 28.01.2020 à 12:11:13 |
ministère agriculture
© Spiderplay

A l’occasion d’une conférence de presse le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, vient d’annoncer les nouvelles mesures du gouvernement en faveur du bien-être animal (BEA) et de la lutte contre la maltraitance animale.

Fin des pratiques douloureuses en élevage, renforcement de la formation au bien-être animal, amélioration des conditions de transport… telles sont quelques-unes des mesures du nouveau Plan gouvernemental qui devraient s’appliquer prochainement a annoncé Didier Guillaume ce jour. En effet, l’animal de compagnie ou d’élevage est un être sensible, c’est pourquoi pour compléter et renforcer les mesures de lutte contre la maltraitance animale (notamment dans les phases de transport et d’abattage) de la Loi Agriculture et Alimentation (Egalim) promulguée le 1er novembre 2018, le ministre compte se concentrer sur six points « d’importances majeures et jamais vues ».  « Le gouvernement prend ainsi ses responsabilités, il faut dépassionner et rationnaliser pour concilier le bien-être des éleveurs, des animaux et des consommateurs » a-t-il annoncé.
Des avancées pour les animaux d’élevage
Ainsi, pour en finir avec les pratiques douloureuses en élevage, la castration à vif des porcelets et le broyage des poussins mâles seront interdits d’ici 2021 par voie réglementaire et des méthodes alternatives seront recherchées. Les organismes de recherche comme l’INRAE bénéficieront pour cela d’un soutien financier supplémentaire et devront prioriser leurs travaux sur ce sujet. Par ailleurs, la sensibilisation et la formation au BEA seront renforcés via des enseignements spécifiques en enseignement agricole à la rentrée 2020 mais aussi, à échéance plus éloignée, avec l’obligation d’avoir un référent en charge de ce sujet dans les élevages de porcs et de volailles. De plus, le ministre a insisté sur l’importance d’améliorer les conditions de vie et de transport des animaux d’élevage en concertation avec les filières. Ainsi, des négociations sont en cours avec les autres pays européens pour définir les conditions de financement des bâtiments d’élevages respectueux du BEA par la PAC et pour renforcer les sanctions en cas de non-respect des règlements européens sur le transport. A l’échelle de la France, les contrôles du chargement des animaux seront renforcés via le mandatement de vétérinaires privés.
Des consommateurs et des citoyens plus éclairés
En outre, afin que les consommateurs deviennent des « consommacteurs », des discussions européennes sont en cours pour rendre obligatoire l’étiquetage de la provenance des viandes ainsi que celui des modes d’élevage. Enfin, comme l’a ajouté le ministre une mission d’information parlementaire est confiée à Loïc Dombreval, vetérinaire et député, pour qu’il propose des mesures de lutte efficaces contre l’abandon des animaux de compagnie. Ses conclusions devraient permettre de compléter les interdictions prises au 1er semestre 2020 d’achat d’animaux de compagnie dans les véhicules. « J’ai confiance dans nos filières, dans la recherche et dans nos concitoyens pour que l’on puisse avancer en ce sens avec ces mesures concrètes qui s’appuient sur la raison et sur la science » a-t-il conclu.
Retrouvez plus d’informations dans le prochain numéro de la Semaine Vétérinaire (SV 1840 du 7/02).
Clothilde Barde
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