Aethina tumida : une surveillance renforcée dans le Tarn-et-Garonne et en Haute-Vienne - Le Point Vétérinaire.fr

Aethina tumida : une surveillance renforcée dans le Tarn-et-Garonne et en Haute-Vienne

Tanit Halfon | 12.07.2019 à 11:29:00 |
abeille
© istock-bjones27

Suite à la détection récente du petit coléoptère des ruches en Sicile, une surveillance spécifique va viser les apiculteurs français ayant reçu en 2018 et 2019 des reines de l'île.

Une instruction technique de la direction générale de l’Alimentation datée du 3 juillet appelle à mettre en œuvre une surveillance spécifique à Aethina tumida, ou petit coléoptère des ruches, chez des apiculteurs des départements de Tarn-et-Garonne (82) et de Haute-Vienne (87), ayant reçu des lots de reines provenant de Sicile. Cette décision fait suite à la découverte, le 18 juin dernier d’un foyer dans un nuclei sentinelle de Lentino (province de Syracuse), en Sicile. Selon la base de données TRACES, neuf mouvements de lots de reines (644 reines) depuis la Sicile vers la France ont été faits en 2018 et 2019. Ils concernent deux apiculteurs domiciliés dans le Tarn-et-Garonne et en Haute-Vienne. Les lots de reines proviennent du même fournisseur, originaire de la province de Syracuse.

« Bien que ces mouvements d’abeilles aient été réalisés en toute conformité avec la réglementation (lots de reines accompagnés de certificats sanitaires Traces), le territoire d’origine des reines apparaît, au vu du contexte épidémiologique, particulièrement à risque, ce qui justifie la mise en œuvre d’une surveillance visant à vérifier que les lots introduits en France en provenance de Sicile n’ont pas été sources de contamination », indique ainsi l'instruction technique.

En pratique, tous les ruchers identifiés par enquête épidémiologique comme ayant reçu des reines de Sicile seront placés sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS). Ce dernier sera levé en cas de visite favorable de contrôle. Une sensibilisation à la détection du coléoptère est également prévue, auprès des apiculteurs visités, mais aussi via l’envoi d’un mail à l’ensemble des apiculteurs dont le mail est connu afin de leur rappeler les règles relatives aux mouvements et importations d’apidés. Enfin, il est demandé de conseiller aux apiculteurs visés par l'enquête de faire un suivi de leur ruche par pose de pièges.

Pour rappel, contrairement à la Calabre qui, depuis 2014, lutte contre l’extension du coléoptère, la Sicile n’a été touchée qu’une seule fois, en novembre 2014, en lien avec le déplacement de ruches en provenance de Calabre. La France, quant à elle, est jusqu’à présent épargnée. Néanmoins, face au risque d’introduction, une note de service daté de novembre 2018 de la direction générale de l’Alimentation avait appelé à renforcer la surveillance de ce danger sanitaire de première catégorie, entre autres les contrôles pour s'assurer du respect des règles relatifs aux échanges et importations d’apidés. De plus, une note de janvier 2019 avait défini les actions à mettre en œuvre pour renforcer le maillage en vétérinaires mandatés, notamment « au vu de la menace d’arrivée d’Aethina tumida ».  Enfin, une instruction technique de mai 2019 avait présenté les conditions sanitaires requises pour la certification aux échanges d’abeilles et de bourdons depuis la France vers un autre Etat membre de l’Union européenne, en incluant la Suisse. Le risque Aethina tumida y est pris en compte.

Pour consulter l’instruction technique, cliquez sur ce lien.

Tanit Halfon
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