Abattoirs : 65 propositions émises par la commission d’enquête parlementaire - Le Point Vétérinaire.fr

Abattoirs : 65 propositions émises par la commission d’enquête parlementaire

20.09.2016 à 17:41:21 |
Abattoir
© IP Galanternik D.U. - iStock

65 propositions concrètes sont issues du travail de la commission d’enquête parlementaire présidée par Olivier Falorni.

La situation des abattoirs avait en effet été dénoncée par plusieurs reportages et vidéos d’associations de protection animale ces derniers mois, motivant la création d’une enquête parlementaire en mars dernier, présidée par le député Olivier Falorni. 38 auditions ou table-rondes ont notamment été organisées ces derniers mois. 

Le rapport de la commission d'enquête a été remis ce matin à l’Assemblée Nationale. La première partie y dresse un état des lieux de abattoirs en France. « Dans les petits comme dans les grands abattoirs, les récents contrôles ministériels ont monté que, dans de nombreux cas, le bien-être animal n’était pas encore suffisamment bien protégé et que des progrès étaient nécessaires, notamment par des investissements dans la modernisation des matériels » explique la commission d’enquête en synthèse à la presse ce mardi 20 septembre.
La deuxième partie du rapport développe les constats de terrain. « La réglementation existe mais, du fait de son caractère récent, elle est insuffisamment maitrisée des opérateurs d’abattage (…) Très dense dans son volet relatif à la sécurité sanitaire des aliments, la réglementation doit également être renforcée dans son volet bien-être animal, en particulier en ce qui concerne les étapes fondamentales de l’étourdissement et de la mise à mort des animaux. »
La troisième partie du rapport rend compte de l’écoute des salariés des abattoirs qui vivent la pénibilité de leurs tâches au quotidien. La dernière partie du rapport relève l’insuffisance des contrôles des abattoirs.

Augmenter les effectifs des services vétérinaires de l’Etat
Dans les mesures phares proposées à l’issue de ce rapport : la création d’un conseil national d’éthique des abattoirs. Il est aussi recommandé d’augmenter les effectifs des services vétérinaires de l’Etat. En outre, « un rééquilibrage doit s’opérer sous le contrôle d’une nouvelle brigade bien-être animal. » Une plus grande transparence des abattoirs est aussi un vœu fort émis. Enfin, le sujet délicat de l’installation de caméras est tranché : « il est nécessaire de mettre en place un outil supplémentaire de contrôle en installant des caméras à tous les endroits de l’abattoir où des animaux vivants sont manipulés. »

65 propositions sont émises dans ce rapport, dont 15 principales parmi lesquelles figure la n°50 qui consiste à « augmenter le recrutement de vétérinaires et de techniciens supérieurs du ministère de l’Agriculture pour les affecter en abattoirs », et la n°52 qui vise « pour les abattoirs de boucherie de plus de cinquante salariés à rendre obligatoire la présence permanente d’un agent des services vétérinaires aux postes d’étourdissement et de mise à mort. En dessous de ce seuil, renforcer leur présence à ces postes. »

M.N.

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application