La réglementation relative à l’utilisation des antibiotiques d’importance critique suscite des questions concernant ses applications pratiques.
Suite aux nombreuses interrogations suscitées chez les praticiens par le décret portant sur les antibiotiques critiques*, le laboratoire Vétoquinol a mis à la disposition des vétérinaires un webinaire en juin dernier afin de dialoguer avec notre confrère Jean-François Rousselot, vice-président de l’Afvac (aucun lien d’intérêt ne liait le conférencier avec le laboratoire). Points forts à retenir en questions-réponses.
Peut-on utiliser les quinolones vétérinaires en dehors de tout antibiogramme ?
Pour prescrire des fluoroquinolones (ou des céphalosporines de troisième et quatrième générations), deux conditions doivent être remplies : sensibilité du germe à ces molécules et absence d’antibiotique non critique efficace. Une exception : lors d’urgence, si le praticien a la conviction que seul l’antibiotique critique aura les effets nécessaires, il peut le prescrire tout en réalisant le prélèvement pour identifier le germe. L’animal est revu obligatoirement 4 jours plus tard, pour infirmer ou confirmer le traitement en fonction des résultats de l’antibiogramme. La prescription des quinolones et céphalosporines C3 et C4 humains est interdite sauf pour trois collyres « humains » contenant des fluoroquinolones et qui figurent sur une liste « dérogataire ». Pour les autres antibiotiques, la cascade reste possible.
Article extrait d’un article à paraître dans La Semaine Vétérinaire du 16/09/2016, pages 52-53
