Le chef de l’Etat ne veut pas céder face aux mouvements contre le projet de loi Travail, adopté à l’Assemblée avec le recours de l’article 49-3.
Le projet de la loi Travail a été adopté en première lecture, à l’Assemblée nationale, avec l’aide de l’article 49-3 de la Constitution (après le rejet de la motion de censure déposé par certains députés). Sur fonds de vifs débats et de mécontentements, le président de la République, interviewé ce matin, sur l’antenne de La Matinale Europe 1, ne veut pas céder, alors que d’importantes grèves et manifestations, sont prévues cette semaine dans le pays.
Le chef de l’Etat a été interrogé sur la situation de la France, notamment sur ses déficits publics à 3,5% en 2015, qui, selon lui, seront en dessous de 3% en 2017, avec "un mieux, en créations nettes d’emploi ", avec aussi des investissements dans les entreprises privées, avec une « augmentation du pouvoir d’achat, certes, difficile à voir », et aussi une possible baisse d’impôts pour les sociétés. « Il y a eu des baisses d’impôts depuis 2014, des ménages et des entreprises, dans le cadre du Pacte de responsabilité, en 2015 et en 2016. Cette baisse va se poursuivre en 2017, à condition d’avoir des marges de manœuvre, la décision sera prise cet été » a-t-il ajouté, considérant qu'il y a déjà beaucoup d'impôts sur la consommation.
Le chef de l’Etat a aussi défendu l’intérêt de réformer, notamment le Code du travail. « Quand on ne fait pas de réformes pendant des années, il faut les faire, même si elles sont difficiles et impopulaires » a dit aussi François Hollande à l’antenne. Et le projet de loi El Khomri portant sur la réforme du Code du travail ? « Cette loi est en discussion, en débat au Parlement, y compris dans la rue. Cette loi passera, car elle a été corrigée, discutée, amendée, …je ne cèderai pas, dès lors qu’un équilibre a été obtenu et qu’une majorité des socialistes est en faveur de la voter. » Selon lui, les entreprises et les syndicats doivent pouvoir déterminer leur avenir et mener à bien le dialogue social…
